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mardi 17 septembre 2013

Petit-Goâve: une bande armée défie l'Etat

Le Nouvelliste | Publié le 16 septembre 2013
Roberson Alphonse
 Hier lundi, à l'aube, des éléments de la bande armée retranchée dans les hauteurs de Maro, à Petit-Goâve, ont une nouvelle fois bloqué la nationale numéro deux et rançonné des usagers de la route. « Ils ont encore frappé. Des camionneurs partis à une heure du matin ont dû rebrousser chemin pour ne pas être dépouillés », a confié Jacques, une casquette aussi rouge que sa colère sur la tête.
Ce camionneur, rencontré à la gare des Cayes à 13 heures 16, a indiqué avoir atteint la capitale après l'intervention de la police autour de 9 h am pour débloquer la route. Cela dure depuis plusieurs semaines et ces bandits agissent avec la quiétude des rois, a renchéri Simon J., 40 ans, dont 20 derrière le volant. « Ces bandits défient l'Etat », a-t-il dit, ajoutant que des évadés de prison font partie de cette bande. « Secours », a crié une commerçante dont une commère s'est fait dépouiller il y a quelques jours. En écho, d'autres personnes, assises dans un camion qui se rend dans le Sud, ont souhaité un retour à la normale. Sans se faire d'illusions sur ce qui peut arriver, un passager a dit qu'après tout, « c'est JPP, jan l pase l pase ».
« On comprend ceux qui pensent que la police a été désavouée par ces bandits », a confié le commissaire divisionnaire Michel-Ange Gédéon, directeur départemental de l'Ouest de la PNH. Mais, a-t-il assuré, « des dispositions vont être prises ». « Nous avons le feu vert des autorités et on travaille avec la Minustah afin de résoudre ce problème une fois pour toutes », a affirmé Michel Ange Gédéon. « On sait qu'ils sont bien équipés là où ils sont retranchés dans la colline », a-t-il expliqué, martelant que cette bande armée appartiendra bientôt au passé.
Dans la même veine, le directeur général de la PNH assure être sur ce dossier. « La police prépare une réponse stratégique », a indiqué Godson Aurélus. Le ministre de la Justice, vendredi dernier, avait donné la garantie que ces bandits seraient mis hors d'état de nuire. « Quand des bandits s'attaquent à de paisibles citoyens, pour moi ce n'est pas politique, c'est de la criminalité », avait tranché Me Jean Renel Sanon, quelques heures après l'annonce de l'attaque de ces bandits contre de paisibles citoyens, dont une équipe de Radio-Télé Scoop FM qui se rendait aux Cayes.
Gary Pierre-Paul Charles est sorti indemne de cette attaque, mais pas le cameraman. Ce dernier a été blessé à la tête et menacé d'être exécuté ainsi que Idson St-Fleur et Silné Flomat. Le journaliste s'est réjoui d'avoir reçu l'aide d'un médecin. « Ce médecin connaissait ces bandits et il a sauvé la vie de mes collaborateurs », avait-il expliqué. Ces bandits, qui ne sont pas à leur coup d'essai, manifestaient pour exiger leur salaire.
Ils ont été embauchés par Mme Sandra Timoléon, maire de Petit-Goâve, dans des travaux de profilage des berges de la rivière Barais, avait révélé Gary Pierre Paul Charles, citant ce médecin et un ingénieur au courant de ce mouvement. « Il y a des hommes politiques derrière cette bande armée et ce n'est pas normal », avait pesté le journaliste, soulignant que lui et les autres victimes de ces bandits se sont retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment.
A Petit-Goâve où cette bande armée continue de défier l'Etat, les autorités sont incapables jusqu'ici de sécuriser l'unique route menant à trois départements : les Nippes, le Sud et la Grand 'Anse.
Roberson Alphonse http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=121364

Un autre cas de viol qui embarrasse la MINUSTAH

Le Nouvelliste | Publié le 16 septembre 2013
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
Un soldat du contingent sri lankais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti(MINUSTAH) est accusé d'avoir violé une jeune fille samedi soir à Léogâne. Un nouveau scandale qui vient ternir l'image de la mission onusienne déjà très embarrassée par plusieurs autres cas de viol.
Le soldat srilankais du nom de KDH Danuskha est accusé de violer une jeune fille de 18 ans à Léogâne. cette dernière, qui circulait dans les parages de la base du contingent srilankais à Léogâne, aurait même été sodomisée par ledit soldat. La jeune fille, dont l'identité n'a pas été révélée, a été admise à l'hôpital peu après les faits. Les autorités policière et judiciaire de la ville se sont rendues sur les lieux de l'agression pour le constat légal.
Contactée par le quotidien Le Nouvelliste sur cette affaire, la porte-parole de la MINUSTAH, Mme Sophie Boutaud de la Combe, affirme que la mission a été informée des faits et qu'une enquête préliminaire est en cours.« La mission onusienne est au courant des allégations de viol contre un membre de son personnel et les prend très au sérieux », a déclaré la porte-parole, qui soutient que la MINUSTAH prendra toutes les mesures nécessaires pour que la lumière soit faite sur le dossier. »
Sophie Boutaud de la Combe a confié que l'Onu a adopté une politique de tolérance zéro dans les cas qui concernent les viols et tout type d'agression sexuelle. Cette politique est appliquée strictement en Haïti. Sans pouvoir confirmer si des mesures disciplinaires ont déjà été prises contre le présumé violeur, la porte-parole de la mission onusienne en Haïti nous dit qu'une enquête préliminaire a été ouverte sur cette affaire.
A la question si ces nouvelles allégations de viol portées contre un soldat de la mission ne sont pas embarrassantes pour l'Onu, la porte-parole a répondu que « tout cas d'agression, tout cas de viol est de trop. Elle a réitéré que la MINUSTAH prend très au sérieux ces accusations ».
Ces nouvelles accusations de viol portées contre un membre du contingent militaire de la MINUSTAH viennent allonger la liste des agressions sexuelles reprochées aux soldats de la MINUSTAH contre des jeunes Haïtiens. Le viol perpétré par des militaires uruguayens contre le jeune Johny Jean en août 2011 à Camp-Pérrin aura provoqué la colère des Haitiens. Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=121397