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vendredi 29 juillet 2011

Des recommandations du Conseil économique et social de l’ONU pour accélérer la reconstruction d’Haïti

28 juillet 2011 Dans son dernier rapport, le Groupe Consultatif ad hoc sur Haïti du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) dresse un état des lieux des efforts de relèvement post séisme et des efforts de reconstruction et formule des recommandations aux différents acteurs nationaux et internationaux impliqués.
Suite à sa visite en Haïti, en juin, le Groupe Consultatif ad hoc sur Haïti du Conseil économique et social (ECOSOC) de l’ONU a présenté ce 28 juillet 2011, à Genève, son dernier rapport devant le Conseil. Pour le Groupe Consultatif, dont le mandat « d’aider à coordonner l’assistance à long terme à Haïti », il s’agit de la septième visite dans le pays depuis sa création, en 1999.

La visite du Groupe Consultatif en juin dernier avait pour objectif de fournir à l’ECOSOC un état des lieux des efforts de relèvement post séisme, de reconstruction et de développement en Haïti et de formuler des conseils aux acteurs concernés – nationaux et internationaux, et ce afin d’en renforcer la cohérence et l‘efficacité.
Suite à ses constats et rencontres sur place avec les acteurs concernés, le Groupe ad hoc estime que « la situation sur le terrain demeure extrêmement complexe ». Le Groupe a, certes, relevé des « améliorations » pendant sa visite ; mais « celles-ci demeurent néanmoins insuffisantes eu égard aux besoins du pays pour garantir sa stabilité politique et son développement économique et social ».
Au nombre de ses recommandations, le Groupe Consultatif souligne qu’«il est plus que jamais impérieux que la communauté internationale continue de se préoccuper de la situation d’Haïti et fournisse au pays un appui approprié, en particulier par le biais d’une solide présence des Nations Unies sur le terrain, sous forme de la MINUSTAH et de l’équipe de pays des Nations Unies, à Port-au-Prince comme, de plus en plus, dans les autres régions vulnérables du pays.
À tous les acteurs haïtiens concernés, le Groupe demande d’« élaborer sans tarder un plan pour mettre en place rapidement un gouvernement pleinement opérationnel et éviter ainsi de compromettre le niveau d’assistance que la communauté internationale fournit au pays et les perspectives de développement d’Haïti ».
Le gouvernement haïtien devra « promouvoir une interaction claire et constructive entre le Parlement et le nouveau gouvernement afin de faciliter l’élaboration du budget de 2011-2012 et la définition des futurs plans de développement ». Mettre en application la nouvelle politique novatrice de financement du secteur de l’éducation, renforcer l’état de droit, redoubler d’efforts pour améliorer la productivité agricole et mettre en œuvre une politique nationale de création d’emplois sont au nombre des recommandations faites à Haïti.
Le Groupe Consultatif Spécial sur Haïti de l’ECOSOC reconnait par ailleurs que les autorités haïtiennes ont beaucoup avancé dans leurs démarches visant au redressement et leur recommande d’envisager « de faire tous les efforts nécessaires pour diriger la coordination de l’appui fourni par les donateurs ».
Le pays devra aussi « intégrer la préparation des interventions en cas de catastrophe aux activités de renforcement des capacités aux échelons national et local au niveau de tous les ministères sectoriels ». Le gouvernement devra en outre « entreprendre le processus de réforme foncière (…) afin de faciliter le processus de fermeture des camps de personnes déplacées et encourager le Parlement à examiner rapidement les propositions de lois précédemment élaborées pour améliorer la condition des femmes et promouvoir leurs droits».
Pour aider au redressement et à la reconstruction d’Haïti et appuyer son développement à plus long terme, le Groupe encourage les donateurs à « veiller à ce que les ressources qu’ils se sont engagés à fournir et leur décaissement soient alignés sur les priorités reflétées dans le Plan d’action du Gouvernement et à allouer un financement supplémentaire (…) ». Il est également recommandé aux donateurs de « faire en sorte que le Fonds pour la Reconstruction d’Haïti participe activement à la mobilisation des ressources (…) et adapte son appui aux priorités définies par le nouveau Gouvernement ». Le Groupe exhorte en outre les donateurs à « répondre à l’appel global pour les activités humanitaires en Haïti lancé par l’Organisation des Nations Unies ».
La communauté internationale est quant à elle invitée à « continuer de contribuer au redressement et au développement à long terme d’Haïti. Il lui est aussi demandé de maintenir à l’examen la situation macroéconomique » d’ Haïti (…) et fournir un appui approprié au Gouvernement pour l’aider à maintenir un équilibre macroéconomique, mettre à sa disposition des fonds pour la réalisation de tous les projets prioritaires approuvés par la CIRH et appuyer le Fonds national pour l’éducation afin de financer le développement du secteur de l’éducation.
Le système des Nations Unies devrait quant à lui « promouvoir la durabilité de tous les projets de développement » en mettant un accent plus marqué sur le renforcement des capacités nationales, systématiser l’élaboration de programmes conjoints par les organismes des Nations Unies et coordonner leur exécution; L’ONU devrait aussi « mettre en commun les ressources dont disposent ses différents organismes sur le terrain (…) et encourager tous les partenaires de développement à affecter une plus large proportion de leur personnel en dehors de Port-au-Prince, poursuivre les efforts de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) pour promouvoir l’Etat de droit et incorporer ses dimensions transversales aux activités tant des parties prenantes haïtiennes que des partenaires de développement ».

Haïti, depuis la visite de l’ECOSOC
A l’occasion de la présentation du rapport devant le Conseil, ce 28 juillet, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Coordonateur humanitaire et Coordonateur Résident des Nations Unies en Haïti, Nigel Fisher, a présenté à l’ECOSOC les derniers développements survenus dans le pays depuis la dernière visite du Groupe. A cet égard, M. Fisher a noté le blocage politique actuel persistant s’agissant du processus de ratification du Premier Ministre et partant, le retard dans mise en place d’un gouvernement, et dans la mise en œuvre des priorités identifiées par le Président Martelly, tant en ce qui concerne des initiatives concrètes de développement que les reformes institutionnelles.
Nigel Fisher a par ailleurs présenté les deux objectifs prioritaires du Président Martelly pour ses premiers 100 jours : Tout d’abord, l’accès, à la prochaine rentrée des classes en septembre, a l’enseignement primaire, d’un plus grand nombre d’enfants. A cet égard, M. Fisher a souligné que les Nations Unies et les autres partenaires internationaux sont déterminés à appuyer l’équipe du Président et les départements concernés du Gouvernement pour qu’ils relèvent ce défi.
La seconde priorité du Président, a poursuivi M. Fisher, est la création d’un fonds ambitieux pour la reconstruction d’un montant de 97millions de dollars ciblant 16 quartiers de Port-au-Prince, qui devrait permettre entre autres choses, d’offrir des opportunités de réinstallation viables dans leur communautés à des déplacés de six camps de la capitale haïtienne. Une équipe composée de plusieurs agences des Nations Unies, du Cluster protection et de l’ONG Concern a travaillé étroitement avec les partenaires haïtiens dans la formulation de ce projet, a souligné M. Fisher.
Par ailleurs, M. Fisher a évoqué la demande d’extension de 12 mois de la CIRH, faite par le Président Martelly lors de la dernière réunion du Comité d’administration de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), en date du 22 juillet dernier, et qui devra être approuvée par le Parlement, et ce, pour permettre une transition harmonieuse en attendant la création de la nouvelle entité permanente de reconstruction. Ce processus sera conduit par les acteurs nationaux, a-t-il indiqué, mais l’équipe pays des Nations Unies a un rôle clé à jouer en appuyant l’harmonisation des initiatives de renforcement des capacités des différentes institutions de l’Etat.
M. Fisher a aussi évoqué la demande faite par le Président Martelly à la CIRH en vue de la mise sur pied un groupe de travail chargé de revoir, dans un délai de 60 jours le fonctionnement de la Commission. «Le Bureau de l’Envoyé spécial et l’équipe pays ont déjà entamé des discussions avec l’équipe du Président sur cette question », a-t-il précisé.
Et d’ajouter que « l’appui institutionnel doit être une priorité partagée par tous les partenaires internationaux ». «Notre objectif commun doit être d’appuyer les capacités nationales à développer les politiques nécessaires et à mettre en œuvre des stratégies nationales qui permettront d’améliorer la bonne gouvernance, la sécurité et l’Etat de droit, de créer des conditions favorables pour la croissance économique et l’accès universel à l’éducation, lutter contre la pauvreté enracinée et assurer la protection des droits humains fondamentaux de tous les Haïtiens, tous ces éléments constituant de ingrédients de base pour la stabilité politique et la cohésion sociale en Haïti ».
http://minustah.org/?p=31387

Des recommandations du Conseil économique et social de l’ONU pour accélérer la reconstruction d’Haïti

Des recommandations du Conseil économique et social de l’ONU pour accélérer la reconstruction d’Haïti

« Accompagner les Haïtiens de Guadeloupe »

Propos recueillis par Maëva DURCIN France-Antilles Guadeloupe 28.07.2011
L'association Mouvman lakay accompagne la communauté haïtienne de Guadeloupe à travers divers festivités et événements. Éducation, intégration et valorisation de la culture haïtienne sont ses grands axes d'action.


Que représente l'association Mouvman lakay au sein de la communauté haïtienne ?
Louis-Jean Edriss Président de Mouvman lakay. Mouvman Lakay, association socioculturelle et sportive, a été créée le 28 novembre 2009 suite à un besoin formulé par la communauté haïtienne. Nos objectifs sont d'accompagner les Haïtiens de Guadeloupe qui résident ici tels que l'encadrement des marchands, l'accompagnement des jeunes souhaitant étudier mais aussi favoriser l'insertion de nos compatriotes au sein de la population guadeloupéenne. Un des gros problèmes est le manque d'instruction des Haïtiens, un souci que nous devons corriger pour faciliter notre acceptation dans cette société. Nous avons aussi un partenariat avec Entr'aide Guadeloupe, - j'en suis membre - qui lutte contre l'exclusion. Une façon de relayer les messages de prévention contre le Sida au plus près des Haïtiens de Guadeloupe. Ces derniers peuvent aussi bénéficier des aides que propose Entr'aide.

Quelles actions menez-vous pour les Haïtiens qui s'adressent à vous ?
L'association est constituée d'une trentaine de membres actifs et de nombreux sympathisants. Nous dispensons des cours de français et d'alphabétisation ainsi que des cours de mathématiques. Un enseignement indispensable pour permettre aux Haïtiens d'avoir accès aux documents administratifs, de lire et de comprendre les courriers qui leur sont adressés. La maîtrise de la lecture et de l'écriture est essentielle pour l'épanouissement d'un citoyen et permet une meilleure intégration. Et c'est primordial pour nous. D'où notre slogan : « Ansanm ansanm nap travay » qui signifie que c'est ensemble, en s'unissant et en faisant ce qu'il faut que nous y arrivons. Nous menons aussi une campagne de prévention contre le VIH, et invitons le maximum de ressortissants à se faire dépister.

Comment faites-vous pour communiquer vos informations ?
Nous sommes en train de mettre en place une émission de télévision. Cependant, nous possédons déjà un créneau horaire sur Radio Gayak nommé « Pa mété nanzin » permettant la correspondance directe avec des informateurs en Haïti. Et nous sommes aussi présents sur Face-book via lequel nous avons créé l'émission Télé 32, et Radio Joudaoù chaque jour un débat est ouvert sur un sujet différent ce qui permet des discussions et des partages outre-frontières et outre-origines.

Mis à part le souci d'intégration, votre association vous permet-elle d'échanger sur vos coutumes ?
Bien sûr, nous suivons le calendrier haïtien c'est-à-dire que nous suivons les fêtes de notre pays. Par exemple, le 1er janvier, nous commémorons la fête de l'Indépendance d'Haïti de manière purement traditionnelle avec le partage de la soupe avec tout le monde. Le 18 mai, c'est la fête du Drapeau. Ce 18 mai, nous avons défilé à Pointe-à-Pitre avec les différents corps militaires, accompagnés d'une fanfare et de majorettes. Cent cinquante personnes environ y ont participé et la manifestation s'est très bien déroulée.

Que proposez-vous comme activités aux jeunes ?
Nous avons créé une équipe de football qui s'entraîne et participe déjà à des matches amicaux. La troupe de théâtre Agranman, qui signifie caméléon, a vu le jour et est composée d'Espagnols, de Guadeloupéens et de Haïtiens. Nous pratiquons du théâtre de rue, c'est-à-dire que nous improvisons dans n'importe quelle situation et n'importe quel lieu et avons pour but de faire passer des messages. La santé est un domaine dans lequel nous nous impliquons beaucoup, donc nous jouons souvent des scènes d'encouragement vers le dépistage du virus de sida. Nous avons aussi organisé notre première édition de miss Haïti-Guadeloupe et sommes donc représentés par Jona Joseph, ambassadrice de la communauté haïtienne en Guadeloupe. Elle entre en deuxième année de licence science politique à l'université des Antilles et de la Guyane. Elle accompagne des touristes lors de nos voyages de découverte en Haïti afin de montrer que notre pays n'est pas synonyme que de misère mais présente aussi de nombreux beaux sites qui valent le coup d'être visités.

http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/regions/pointoise/accompagner-les-haitiens-de-guadeloupe-28-07-2011-132691.php

Haïti : Quatre organisations élèvent la voix contre les expulsions

P-au-P, 28 juil. 2011 [AlterPresse] --- Quatre organisations dont la Plateforme de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) et le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés (GARR), dénoncent les expulsions forcées orchestrées, selon elles, par les responsables haïtiens. Les organisations affirment, dans un document conjoint, que la récente opération de déguerpissement de familles de déplacés au Stade Sylvio Cator constitue une atteinte à la dignité humaine.
La Force de Réflexion et d’Action sur le Logement (FRAKKA) et la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH) paraphent également le document qui critique les autorités.
Les organisations rappellent que cet acte va à l’encontre de la mission de la mairie de Port-au-Prince et représente une trahison au regard des promesses du président Michel Martelly de reloger les sinistrés du séisme.
En ce qui concerne "Kay Pa m", projet de crédit au logement, les organisations plaident pour que le programme soit accessible aux travailleurs du secteur informel.
« Mais ’Kay Pam’, même si c’est une initiative d’une banque commerciale (appartenant à l’Etat), ne doit pas ôter la responsabilité à l’Etat de travailler à garantir le droit au logement dans le pays, autrement dit le droit de tout le monde à un espace digne pour vivre », affirment les quatre organisations.
Les organisations plaident également pour de véritables solutions au problème du logement prenant en considération la question foncière.
Par ailleurs, la PAPDA, la POHDH, le GARR et le FRAKKA se disent surpris que le président Martelly ait demandé le prolongement du mandat de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) pour un an.
Ces entités appellent le Parlement à ne pas voter en faveur de la décision du chef de l’Etat et préconisent la mise en place d’une institution haïtienne pour gérer et organiser la reconstruction du pays.
« Tout l’argent de la terre ne suffira pas à reconstruire Haïti si les Haïtiens eux-mêmes ne se mobilisent les premiers », concluent-ils. [kft gp apr 28/07/2011 16 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11337

Des parlementaires émargent au budget du Ministère de l’Intérieur à titre de "conseillers"

Le RNDDH crie au scandale ! Publié le jeudi 28 juillet 2011

Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH)
HAITI CORRUPTION : Le RNDDH appelle à la fin du gaspillage et du copinage au sein de l’administration publique Juillet 2011
I. INTRODUCTION
Les différents gouvernements haïtiens qui se sont succédé au pouvoir ont toujours affirmé, à grands renforts de publicité leur volonté de combattre la corruption sous toutes ses formes. Cependant, force est de constater que la corruption continue à s’ériger en système au point qu’Haïti est, au cours de ces dix (10) dernières années, constamment classée parmi les pays les plus corrompus de la planète. En effet, l’administration publique haïtienne est caractérisée par le gaspillage, le copinage, le courtage et le détournement de fonds.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), préoccupé par la constance de cette situation, croit qu’il est de son devoir d’attirer l’attention des autorités actuelles sur la gestion désastreuse enregistrée au niveau de l’administration publique, notamment au niveau du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.

II. SITUATION AU MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales compte, jusqu’au mois de mai 2011, mille neuf (1.009) employés réguliers ainsi répartis : trois cent cinquante cinq (355) affectés au bureau central, deux cent quatre vingt-trois (283) à la Direction de l’Immigration et de l’Emigration et trois cent soixante-onze (371) travaillant dans les délégations et vice-délégations. De plus, cent cinq (105) contractuels sont engagés par ledit Ministère dont vingt-six (26) consultants et vingt-quatre (24) conseillers.
Dans la liste des contractuels de ce Ministère figurent vingt et deux (22) anciens députés du bloc Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) qui se sont présentés aux dernières joutes électorales sous la bannière de la plateforme présidentielle d’alors, INITE. Ces derniers ont tous été engagés par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales le 1er octobre 2010 pour un contrat expirant au départ du Ministre Paul Antoine BIEN-AIME. Ils reçoivent tous des émoluments mensuels estimés à cent mille (100.000) gourdes à l’exception du Député Richard Paul OLIVAR qui reçoit un salaire de quarante mille deux cent cinquante (40.250) gourdes.
Le tableau suivant fournit les informations relatives aux Parlementaires émargés au budget du Ministère susmentionné.

A. Rodon Bien-Aimé/ 48ème Législature (MPH)/ 49ème Législature (INITE)/ Cerca Carvajal-Quartier de Los Palis
Jean Roland Boisrond/48ème Législature (Fanmi Lavalas)/ candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/St-Jean du Sud-Arniquet
Laurore Edouard/48ème Législature (UNION)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/Petite-Rivière des Nippes
Desmarattes Jean Camille/48ème Législature (RDNP)/49ème Législature (INITE)/Thiotte-Grand Gosier
Larêche Ronald/48ème Législature (FUSION)/49ème Législature (INITE)/Mont Organisé
Georges Guy Gérard/48ème Législature (UNION)/49ème Législature (INITE)/Torbeck-Chantal
Faustin Poly/48ème Législature (Fanmi Lavalas)/ 49ème Législature (INITE)/Miragoâne
Dénius Francenet/48ème Législature (UNION)/49ème Législature (INITE)/L’Asile
Marcadieu Luther King/48ème Législature (OPL)/candidat 49ème Législature (INITE)/Belladère
François Malherbe/48ème Législature (LESPWA)/49ème Législature (INITE)/Bainet
Valciné Pierre Gérôme/48ème Législature (Fanmi Lavalas)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/Cabaret
Destiné Pierre Jude/48ème Législature (MODEREH)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/Ganthier-Fond Verrettes
Deneaud Charlemagne/48ème Législature (OPL)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/ Lascahobas
Sissoir Benner/48ème Législature (MPH)/candidat malheureux (INITE)/Saint-Raphael
Jacinthe Sorel/48ème Législature (FUSION)/49ème Législature (INITE)/Moron-Chambellan
Apollon Enel/48ème Législature (LESPWA)/candidat malheureux 49ème Législature (INITE)/Thomonde
Sainvil François Lucas/48ème Législature (LESPWA)/49ème Législature (INITE)/ Port-de-Paix
Alcide Audné/48ème (LESPWA)/candidat malheureux (INITE)/Plaisance-Pilate
Bastien Jean Berthold/48ème Législature (FUSION)/candidat 49ème Législature(INITE)/Vallières
Lainé Julner/48ème Législature (OPL)/49ème Législature (INITE)/Port-à-Piment
Domond Patrick/48ème Législature (LESPWA)/candidat 49ème Législature (INITE)/Jacmel
Onze (11) des députés candidats à leur succession ont été réélus sous la bannière de la plateforme INITE et sont aujourd’hui membres du Groupe des Parlementaires du Renouveau (GPR). Pour sa part, François Lucas SAINVIL, ancien député de la quarante-huitième (48ème) législature, candidat au Sénat pour le département du Nord-ouest, a aussi été élu sous la bannière de la plateforme INITE.
En dépit du fait qu’ils soient aujourd’hui en fonction, les douze (12) parlementaires susmentionnés continuent à émarger au budget du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.

III. COMMENTAIRES
L’Etat haïtien a ratifié les Conventions interaméricaine et onusienne relatives à la lutte contre la corruption. Ce faisant, l’Etat haïtien s’est engagé à combatte toutes les formes de corruption dans l’exercice de la fonction publique ainsi que les actes spécifiquement liés à l’exercice de cette fonction. En effet, l’article III de la Convention Interaméricaine de Lutte contre la Corruption fixe en ces termes les objectifs poursuivis par les Etats parties à la Convention dans leur lutte contre la corruption :« Mesures préventives Aux fins visées à l’article II de la présente Convention, les Parties conviennent d’envisager, à l’intérieur de leurs systèmes institutionnels, l’applicabilité de mesures destinées à créer, à maintenir et à renforcer :
1. Les normes de conduite pour l’exercice de la fonction publique de manière correcte, honorable et convenable. Ces normes viseront à prévenir les conflits d’intérêt, à assurer la préservation et l’utilisation appropriée des ressources confiées aux fonctionnaires dans l’exercice de leurs attributions, et à établir des mesures et des systèmes qui exigent des fonctionnaires qu’ils fassent rapport aux autorités compétentes sur les actes de corruption dans la fonction publique dont ils ont eu connaissance. Ces mesures contribueraient à préserver la confiance du public dans l’intégrité des fonctionnaires et dans la gestion de la chose publique.
2. Les mécanismes appelés à mettre en pratique ces normes de conduite.
3. Les directives données au personnel des organismes publics pour assurer qu’il comprenne parfaitement ses responsabilités et les règles d’éthique régissant ses activités.
4. Les systèmes de déclaration des revenus, avoirs et dettes par les personnes qui exercent des fonctions publiques nommément désignées par la loi et, quand il y a lieu, à rendre publiques ces déclarations.
5. Les systèmes de recrutement de personnel dans la fonction publique et d’acquisition de biens et services par l’Etat, conçus pour assurer l’accessibilité, l’équité et l’efficacité de ces systèmes.
6. Les systèmes adéquats de recouvrement et de contrôle des recettes de l’Etat visant à empêcher la corruption.
7. Les lois qui suppriment un traitement fiscal favorable à toute personne physique ou morale pour des dépenses effectuées en violation des lois anticorruption des Parties.
8. Les systèmes de protection des fonctionnaires et des particuliers qui dénoncent de bonne foi les actes de corruption, y compris la protection de leur identité, conformément à leur Constitution et aux principes fondamentaux de leur système juridique interne.
9. Les organes de contrôle supérieur, en vue de la mise en place de mécanismes modernes de prévention, de détection, de sanction et d’éradication des actes de corruption.
10. Les mesures visant à dissuader la corruption des fonctionnaires nationaux et étrangers, par le recours à des mécanismes qui assurent que les sociétés ouvertes et d’autres genres d’associations tiennent des livres et des registres reflétant avec exactitude et des détails raisonnables l’acquisition et l’aliénation des actifs des sociétés, et possèdent des contrôles comptables internes suffisants permettant à leurs officiels de dépister les actes de corruption.
11. Les mécanismes visant à encourager la participation de la société civile et des organisations non gouvernementales aux efforts tendant à prévenir la corruption.
12. L’étude de mesures additionnelles de prévention qui tiennent compte des rapports entre une rémunération équitable et la probité dans la fonction publique ».
La gestion rationnelle et efficace des maigres ressources de l’Etat est une obligation mais non une faculté pour les responsables de l’Etat. L’administration publique ne doit en aucune façon être mise au service d’amis, de copains, de clans, de partis ou de regroupements de partis politiques.

Le fait par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales de mettre sous payroll des anciens députés au moment de leur campagne électorale s’apparente à une forme de détournement de fonds publics à des fins électoralistes en vue de fournir à ces derniers des moyens financiers dans le but évident d’acheter les urnes. Ces candidats ayant été engagés au moment où ils étaient tous en pleine campagne électorale, ne pouvaient avoir le temps de fournir au Ministère un quelconque travail.
Le Parlement est investi d’un pouvoir de contrôle sur l’action gouvernementale. En ce sens, plusieurs commissions travaillant sur des thématiques différentes dont la corruption, sont créées. Quelle est la fiabilité des travaux réalisés par ces commissions, particulièrement, par la commission anticorruption lorsque même le président de la chambre des députés qui se devait d’être un modèle figure lui aussi sur la liste des fonctionnaires émargés au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales.
De plus, l’Etat Haïtien accuse des arriérés de salaire de plusieurs années à des instituteurs, des professeurs, des membres du personnel de santé et des employés des collectivités territoriales. Et pourtant, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales fonctionne avec vingt-six (26) consultants et vingt-quatre (24) conseillers comme agents contractuels qui touchent des émoluments dépassant largement le salaire des cadres réguliers de l’administration publique comme les directeurs généraux, les membres du Cabinet particulier du Ministre concerné à l’exception du Directeur du Cabinet et de trois (3) autres membres dudit Cabinet.
C’est aussi parmi ces contractuels que figurent les vingt-deux (22) Parlementaires susmentionnés pour lesquels le Ministère débourse mensuellement un total de deux millions cent quarante mille deux cent cinquante (2.140.250) gourdes. Cet état de fait qui viole le principe du libre accès de tous à la fonction publique, est d’autant plus révoltant que ces Parlementaires ont déjà des indemnités et autres privilèges importants alors qu’ils reçoivent un « salaire » parallèle pour lequel ils ne fournissent aucun service.
Selon les Conventions interaméricaine et onusienne sur la corruption auxquelles Haïti est partie, la gestion faite par le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, Paul Antoine BIEN-AIME constitue un acte de corruption. De plus, la Constitution que ces Parlementaires ont juré de respecter dispose en son article 129.1 que : « La fonction de membre du corps législatif est incompatible avec toute fonction rétribuée par l’état sauf celle d’enseignant. »
Fort de toutes ces considérations, le RNDDH recommande au Président de la République, garant de la bonne marche des institutions de l’Etat de :
 Mobiliser les institutions haïtiennes spécialisées dans les enquêtes financières, telles que l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF), la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) et l’Inspection Générale des Finances, en vue de mener les investigations relatives à ces cas de corruption ;
 Traduire par devant les instances judiciaires, toute personne impliquée dans des actes de corruption et de malversation au niveau de l’administration publique en général et du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales en particulier, conformément aux articles 137 et 140 du Code Pénal Haïtien.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7925