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mercredi 10 novembre 2010

Les oubliés d'Haïti

Publié le 09 novembre 2010
Michèle Ouimet, envoyée spéciale

La Presse
(Léon, Haïti) Toute la nuit, une pluie fine est tombée sur Léon. À 6h30, juste après l'aube, le vent s'est levé d'un seul coup et l'ouragan Tomas a frappé.
«On entendait le bruit du vent qui passait au-dessus des montagnes, raconte le père Alphonse, curé de Léon. L'ouragan a duré 45 minutes. C'était très violent. On pensait tous qu'on allait mourir.»
Tomas n'a pas foncé directement sur Haïti. Même si l'oeil de l'ouragan est passé dans la mer des Caraïbes, il a soufflé avec force sur la côte ouest d'Haïti. Des vents violents ont secoué de petites localités isolées comme Jérémie, Dame-Marie, L'Anse d'Hainault et Léon.
C'est Léon qui a le plus souffert: toits envolés, arbres arrachés, récoltes ruinées. Deux maisons ont plongé dans les eaux tumultueuses de la rivière Voldrogue gonflées par la pluie.
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On craint toujours que l'épidémie de choléra continue
de se propager dans le pays. L'ONU a livré des trousses sanitaires
aux environs de Jérémie lundi. Photo: David Boily, La Presse

Près de 20 000 personnes vivent à Léon, 6000 dans le village qui longe la Voldrogue et 14 000 perchées dans les montagnes. Un endroit perdu au bout d'Haïti, un coin oublié par le gouvernement et la plupart des ONG.
«Environ 75% des récoltes sont perdues, dit le père Alphonse. Il y aura de la faim dans les prochains mois.
- Qui va vous aider?
- Je ne sais pas. Est-ce que le gouvernement a les moyens? Je l'ignore. Et même s'il a les moyens, Léon n'est pas une priorité. Nous sommes isolés. Quand une catastrophe s'abat sur nous, on nous oublie: "Arrangez-vous!" C'est l'Église catholique qui tient l'école et le dispensaire à bout de bras. On nous a abandonnés.»
***
Pas facile de se rendre à Jérémie, à l'extrémité ouest d'Haïti. Encore moins à Léon. Environ 300 km séparent Port-au-Prince de Jérémie. La moitié du chemin est en terre battue. Il faut entre 8 et 10 heures pour aller de la capitale à Jérémie en auto. Si tout va bien.
Vendredi, les vents ont soufflé fort et la mer a grondé, mais Jérémie n'a pas été inondé. Même si la ville est au bord de la mer, elle est construite en hauteur.

Une route de terre mène à Léon. Une piste caillouteuse de 15 km qui s'enfonce à l'intérieur du pays. Franchir ces quelques kilomètres prend plus d'une heure. La piste grimpe dans les montagnes, puis redescend dans une vallée où se cache Léon. Le paysage est magnifique, la végétation luxuriante. Ici, les arbres n'ont pas été arrachés et les montagnes ne sont pas pelées, contrairement au reste du pays.
Le coeur du village s'étire le long de la Voldrogue. La rue principale est bordée de maisons en bois. La rivière coule à quelques mètres.
Vendredi matin, Tomas a déferlé dans la rue principale, arrachant des toits et précipitant deux maisons dans la rivière.
Juliane Auguste n'en revient toujours pas. Plantée au milieu de sa maison, les mains sur les hanches, elle lève la tête. Ce n'est pas le plafond qu'elle voit, mais le ciel nuageux. Le vent a emporté le toit à 7h vendredi matin.
Elle était réveillée lorsque Tomas s'est déchaîné. Elle s'est précipitée dans la rue même si le vent balayait tout sur son passage.
À Jérémie, la plage est couverte
de débris charriés par les eaux
tumultueuses de la rivière
Voldrogue. Des jeunes examinent
 les fragments à la recherche
de matériaux réutilisables.
Photo: David Boily, La Presse



À l'arrière de sa maison, il n'y a plus de porte, plus de palier, plus de bananier. Qu'un ravin de 20 pieds qui plonge dans la rivière.
Qui va payer pour réparer sa maison? Elle tape dans ses mains. «Mais je ne sais pas!»
Un peu plus loin, juste avant le marché, Louis Casimir regarde ce qu'il reste de sa maison: les fondations, des débris de ciment et quelques casseroles éparpillées entre des chiens maigres.
Sa femme s'active au-dessus d'un feu de bois. Elle prend une casserole noircie et attrape une patte de brebis, qu'elle jette dans son ragoût.
La rivière a emporté leur maison. La Voldrogue coule follement à quelques mètres des débris. «La maison a commencé à s'affaisser jeudi soir», raconte M. Casimir. Sa femme et lui ont sorti en vitesse les lits, des ustensiles et des vêtements.

Le lendemain, il n'y avait plus rien. Ou presque.
De l'autre côté de la rue, une quinzaine d'hommes entourent une table installée sur le perron d'une buvette. Deux hommes jouent aux dominos. Les autres les observent.
Un des joueurs lève la tête. L'ouragan? «Le vent a secoué fort. C'était terrible. On est finis! On est finis!» dit-il avec un large geste de la main. Tout le monde se met à parler en même temps.
«Ma maison s'est écrasée!»
«Moi aussi!»
Ils s'énervent, discutent, puis replongent le nez dans leur partie de dominos.
On retourne au presbytère. Les gens saluent respectueusement le curé.
«Les gens viennent me voir et ils me disent: "S'il vous plaît, aidez-moi!" soupire le curé.
- Et qu'est-ce que vous leur répondez?
Il hésite avant de répondre, puis il me regarde droit dans les yeux: «Souvent, on n'a rien.»
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/ouragan-tomas-en-haiti/201011/08/01-4340667-les-oublies-dhaiti.php

Choléra en Haïti: «La population est traumatisée»

Publié le 10 novembre 2010 Michèle Ouimet, envoyée spéciale
La Presse
«On a eu le séisme, l'ouragan et maintenant le choléra.
La population est traumatisée», explique Joël Placide,
directeur adjoint du salon funéraire des Gonaïves.
Ci-dessus, l'hôpital Charles Colimon, à Petite-Rivière,
près de l'endroit où est apparue la maladie à Haïti.

Photo: David Boily, La Presse

(Haïti) La cour des miracles. Un enfant couché dans un coin sur une couverture tachée par la diarrhée. Des malades entassés dans des salles surpeuplées, un soluté fiché dans la main. Dehors, sous les arbres, des gens étendus par terre. Certains vomissent dans des seaux improvisés.
Même si l'hôpital de La Providence, aux Gonaïves, a des airs de fin du monde, le directeur reste calme.
«C'est un hôpital de fortune, explique le Dr Saint-Gilles. Les cas de choléra ont explosé depuis deux jours. Au début, on avait réservé 18 lits pour le choléra. Au cours du week-end, on est monté à 42, puis à 72. Parfois, on doit mettre deux ou trois enfants dans le même lit. Et j'ai dû ouvrir une quatrième salle.»
Le Dr Saint-Gilles me fait visiter la section réservée au choléra. Il passe à côté d'une patiente étendue par terre, son soluté collé sur le mur avec du ruban adhésif. Sous un toit de tôle, les patients gisent sur des lits étroits. L'hôpital est un ancien hangar.
Entre les bâtiments, des chèvres se promènent tranquillement, indifférentes au drame qui secoue les Gonaïves, une ville poussiéreuse de 250 000 habitants, située à 150 kilomètres au nord de Port-au-Prince.
Une longue flaque de diarrhée s'étire sur le ciment. C'est là, à côté de cette flaque, que j'ai croisé un logisticien de Médecins sans frontières, Emmanuel. Il monte des tentes dans l'arrière-cour de l'hôpital. Il est pressé, débordé.
«Les cas de choléra explosent, dit-il. Cette nuit, aux Gonaïves, il y a eu 35 morts. L'épidémie est grave, la maladie se propage rapidement. Vous avez des malades qui viennent ici en tap-tap. Ils vomissent dans le taxi. Personne ne nettoie. Le tap-tap continue à rouler toute la journée.»
Un vent de panique souffle sur les Gonaïves. Dans la rue, certains se promènent avec un masque, des gants ou de grandes bottes.
Des gens jettent des cadavres à côté du cimetière qui, lui aussi, a des airs de fin du monde. Une odeur de pourriture flotte au-dessus des tombes décaties.
Les écoles ont fermé à cause de l'ouragan Tomas. Elles doivent rouvrir aujourd'hui. «Elles vont peut-être rester fermées à cause de la panique, explique Franz Lebrun, journaliste à Radio Gonaïves. Il faudrait désinfecter les locaux.»
Les autorités locales sont débordées. La mairie? «Ils ne sont que deux, répond Franz Lebrun, et le maire s'occupe des cadavres jetés dans la rue. La directrice de la santé publique ne répond même pas à son téléphone.»
Le salon funéraire des Gonaïves n'a jamais été aussi occupé. «Quand on va chercher un cadavre chez les gens, on ne sait pas s'il a eu le choléra, dit le directeur adjoint du salon, Joël Placide, assis dans son bureau réfrigéré par la climatisation. On le prend quand même, mais on le désinfecte avec du chlore.»
«La situation dégénère, ajoute-t-il. Les gens sont laissés à eux-mêmes. Nous sommes très stressés. On a eu le séisme, l'ouragan et maintenant le choléra. La population est traumatisée.»

Un homme veille sur son petit
garçon atteint du choléra.
Photo: David Boily, La Presse

***
Tout a commencé à Petite Rivière, situé à mi-chemin entre Port-au-Prince et les Gonaïves. Un village où coule un fleuve, l'Artibonite. Le fleuve fait partie de la vie de tous les jours: les gens s'y baignent et y lavent leur linge.
C'est là, dans les eaux calmes de l'Artibonite que le vibrion, la bactérie responsable du choléra, s'est développé. Et c'est là que le premier cas est apparu, le 19 octobre. Depuis trois semaines, Haïti vit au rythme du choléra, une maladie qui avait disparu depuis cent ans.
Petite Rivière a eu le temps de s'organiser. L'hôpital fonctionne rondement, Médecins sans frontières a pris en charge le choléra. On est loin du chaos des Gonaïves même si la propagation de la maladie dans tout le pays inquiète.
L'hôpital roule à plein régime. Environ 150 lits sont réservés au choléra. Pour l'instant. «On ne contrôle pas complètement la situation», affirme Anne Koudiacoff, coordonnatrice de l'opération choléra pour Médecins sans frontières.
Les malades sont couchés nus sur des lits propres troués au milieu. Sous le trou, un seau. La diarrhée est tellement violente que les patients n'ont pas le temps de se lever.
Une femme tient la main de sa mère. Cheveux gris, bouche entrouverte, yeux mi-clos, souffle court. Elle vit dans les montagnes. Dès que les vomissements ont commencé, elle s'est rendue à l'hôpital. Une heure de moto. Elle est arrivée épuisée.

Les enfants sont regroupés dans une salle contiguë. Stevenson a 7 ans.
- Comment ça va?
- M'Bon (je suis bien), répond-il dans un souffle.
«Il ne vomit plus, mais il a toujours la diarrhée», précise sa mère qui sourit timidement, soulagée devant les progrès de son fils.
Plus loin, une femme enceinte regarde son garçon étendu sur un brancard. Le petit a les traits tirés et les yeux enfoncés. Il ne bouge pas et fixe sa mère avec ses yeux immenses. Il a 6 ans.
Sa mère, Madeline Joseph, doit accoucher en janvier. Elle a deux autres enfants. Et le père? Il n'est plus là.
Madeline est élégante avec son grand chapeau rouge orné d'un ruban bleu. Si elle attrape le choléra, elle risque de faire une fausse couche. Si elle survit.
La salle d'attente est pleine à craquer. Les gens, anxieux, attendent le verdict du médecin. Ils ont peur. Même s'ils présentent des symptômes alarmants, ils espèrent qu'ils n'ont pas le choléra.
«Les Haïtiens sont très vulnérables, dit Anne Koudiacoff. Ils sont souvent sous-alimentés, affaiblis, plusieurs sont séropositifs. Et ils ont vécu des traumatismes: le tremblement de terre et l'ouragan Tomas.»
Tomas qui a provoqué des inondations et qui a déversé des trombes d'eau sur Haïti. L'eau où vit et se multiplie la bactérie du choléra.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/10/01-4341080-cholera-en-haiti-la-population-est-traumatisee.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4341093_article_POS1

Le choléra atteint Port-au-Prince

Publié le 10 novembre 2010
Isabelle Hachey, La Presse
À l'hôpital Charles Colimon, dans le village de Petite Rivière,
 Mevilia Josefa tient la main de sa mère Adelia Étienne,
 qui reçoit un traitement intraveineux dans la section réservée
aux cas graves. Photo: David Boily, La Presse

L'épidémie de choléra a atteint la ville de Port-au-Prince. Et elle se propage à une vitesse folle. Désormais considérée comme une question de sécurité nationale par les autorités haïtiennes, la maladie, hautement contagieuse, menace les 3 millions d'habitants de la capitale - dont près de la moitié vit encore dans des camps de toile érigés après le séisme dévastateur du 12 janvier.
«C'est en train d'exploser!» Le constat de Stefano Zannini, chef de mission de Médecins sans frontières en Haïti, est alarmant. Depuis trois jours, à Port-au-Prince, MSF a soigné plus de 200 personnes atteintes de diarrhée grave, un symptôme du choléra. «Lundi, on avait deux fois plus de cas que dimanche. Mardi, c'était le double de lundi. Et on s'attend encore à une augmentation exponentielle dans les prochains jours», a dit M. Zannini, joint à Port-au-Prince.
«Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation», a-t-il ajouté. Le ministre de la Santé, Ariel Henry, partage ces craintes. Selon lui, une grave épidémie à Port-au-Prince est désormais probable. «Ça s'en vient», a-t-il déclaré à l'AFP.
Les autorités ont confirmé hier qu'un garçon de 3 ans avait contracté le choléra, bien qu'il n'ait pas eu de contact avec les habitants du nord de l'île, où l'épidémie s'est déclarée. Une personne a succombé au choléra dans un hôpital de Cité Soleil, un bidonville de Port-au-Prince. Trois cadavres ont aussi été ramassés dans la rue, sans que l'on sache si leur mort était liée à la maladie.
Une infirmière a de la difficulté à piquer la veine d'une patiente à cause de la déshydratation.
Photo: David Boily, La Presse

Conditions «extrêmement précaires»
La situation suscite d'autant plus d'inquiétude que que le choléra risque de trouver un terrain fertile dans les camps de Port-au-Prince, où s'entassent encore 1,4 million de rescapés du tremblement de terre. «Ces personnes vivent dans des conditions extrêmement précaires, dit M. Zannini. La promiscuité, la mauvaise hygiène et les conditions sanitaires déficientes forment un environnement parfait pour une épidémie de choléra.»
Jusqu'ici, la plupart des cas probables de choléra ont frappé les quartiers pauvres, insalubres et surpeuplés de Cité Soleil (73 cas recensés hier par MSF) et de Martissant (43 cas). «La semaine dernière, il n'y avait que quatre ou cinq cas par jour. L'augmentation est énorme.» Ces quartiers, réputés très violents, sont difficiles d'accès pour les travailleurs humanitaires.
«Le problème de la violence est un obstacle additionnel à la lutte contre le choléra. Mais le problème principal, c'est que les camps de déplacés se trouvent partout dans la ville, y compris dans les bidonvilles. Et certains d'entre eux ne reçoivent aucune aide», explique le chef de mission.
Une infirmière a de la difficulté
à piquer la veine d'une patiente
à cause de la déshydratation.

Photo: David Boily, La Presse


La peur, un obstacle majeur
Autre obstacle majeur: la peur. «Le choléra n'est pas du tout connu en Haïti. La population panique autour de cette maladie. Elle craint que la proximité de nos centres de traitement du choléra (CTC) n'amène des risques additionnels de contamination», dit M. Zannini. Les CTC permettent au contraire de traiter les gens plus rapidement et de les isoler afin de limiter la propagation de l'épidémie.
MSF s'emploie à construire un CTC de 320 lits à Port-au-Prince. D'ici à la fin de la semaine, l'organisme espère disposer de 1000 lits pour soigner les cas de choléra d'un bout à l'autre de la capitale.
***
L'épidémie de choléra à Haïti
 583 morts
 Plus de 9000 hospitalisations
 73 cas confirmés à Port-au-Prince
 Le choléra est une infection intestinale causée par une bactérie transmise dans l'eau ou la nourriture contaminée. La maladie, hautement contagieuse, provoque la diarrhée, des vomissements et une grave déshydratation. Elle tue rapidement si elle n'est pas traitée, mais elle se soigne aisément avec des antibiotiques.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/10/01-4341093-le-cholera-atteint-port-au-prince.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4341080_article_POS1

Pierre Louis Opont est préoccupé par les agressions au cours de la campagne électorale

Le directeur général du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Pierre Louis Opont, dénonce les actes d'intimidation et les agressions qui nuisent au bon déroulement du processus électoral. Appelant les militants et les candidats au calme, M. Opont souhaitent que les autorités judiciaires et policières interviennent afin de rétablir l'ordre. A 19 jours du scrutin, il rappelle que l'organisme électoral peut adopter des sanctions prévues par la loi électorale contre les candidats fautifs. Les conseillers électoraux peuvent ordonner la formation de commission d'enquête afin de faire la lumière sur des incidents.
Toutefois les autorités électorales ne pourront pas surveiller le déroulement du processus électoral sur tout le territoire. M. Opont souhaite que les commissaires du gouvernement interviennent en cas de flagrant délit. Des heurts entre des partisans de candidats ont été enregistrés le week end écoulé à Cabaret et dans le sud.
Au cours des dernières semaines les autorités électorales ont multiplié les séances de travail avec les responsables de la sécurité publique.
Invité à la rubrique « Le Point sur le 100.1 « de radio Métropole, le directeur général du CEP a mis l'accent sur l'importance de la poursuite du dialogue avec les dirigeants de partis politiques. Une nouvelle rencontre entre les conseillers électoraux et les leaders politiques est prévue ce 11 novembre. Le contentieux et les sanctions prévues par la loi électorales seront abordées au cours de cette 3 eme rencontre entre le CEP et les acteurs politiques.
Dans le même temps, l'organisme électoral poursuit la campagne de sensibilisation des électeurs.
LLM / radio Métropole Haïti

Hausse des cas de choléra aux Gonaïves

Les autorités municipales des Gonaïves font état d'une augmentation des cas de décès liés à l'épidémie de choléra. Le maire des Gonaïves, Saint Justin Pierre Lus, indique que pour la seule journée du 9 novembre, 31 cadavres ont été inhumés. Selon l'édile de la cité de l'indépendance l'épidémie a touché pratiquement tous les quartiers. Des corps visiblement déshydratés ont été récupérés dans les rues de Jubilé, Raboteau, K soleil, lot bo Kanal, Trou sab, Bigo etc. Au cours des 5 derniers jours les services municipaux ont récupéré une cinquantaine de cadavres dans les rues. Le maire est préoccupé par cette situation et sollicite une plus grande attention des autorités sanitaires. Il déplore également la passivité des médecins et le manque de personnel dans les hôpitaux.
Dans le même temps, le maire fait état de l'insuffisance de stock de chlore. Les autorités sanitaires recommandent le traitement au chlore des cadavres avant l'inhumation.
Les citoyens sont également inquiets face à la flambée de l'épidémie du choléra. Une centaine de personnes ont manifesté dans les rues des Gonaïves hier afin de réclamer une meilleure réponse face à l'épidémie. Les manifestants ont dénoncé le laxisme des autorités. Ils estiment que les élections doivent être reportées si l'épidémie n'est pas contrôlée.
Non loin des Gonaïves, à Gros Morne, les autorités municipales sont également inquiètes. Le maire de Gros Morne, Wilner Beaugé, lance un SOS en faveur de l'hôpital Alma mater, privé de matériels sanitaires.
Au cours de la journée du 9 novembre 6 personnes atteintes de choléra sont décédées. Le bilan partiel de l'épidémie dans cette ville est de 19 morts et plus de 600 hospitalisations.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18432

La Fondation Héritage dénonce les zones d'ombres du financement de la campagne électorale

Cette organisation spécialisée dans la lutte contre la corruption, exhorte les candidats impliqués dans la course électorale à rendre compte de leurs sources de financement. Dans un communiqué, publié cette semaine la branche haïtienne de Transparency International s'est inquiétée, de l'opacité qui entoure le financement des activités de la campagne électorale de 2010.
Elle a demandé aux candidats indépendants, partis et plateforme politiques de publier la liste des subventions et dons en espèces et en nature reçus, ainsi que leur provenance.
La Fondation a également dit souhaiter la divulgation de la liste des dépenses effectuées par les candidats dans le cadre de cette compétition électorale. Elle invite les candidats indépendants, les partis ou plateforme politiques à observer les dispositions légales afin de démontrer leur engagement pour la transparence et la probité.
De nombreux secteurs avaient élevé la voix pour dénoncer la circulation de l'argent sale, dans cette campagne électorale qui est en sa seconde phase.
EJ/Radio Métropole Haïti

L'épidémie choléra franchit la barre des 550 décès

Le directeur général du Ministère de la sante publique, Gabriel Timothée, confirme la stabilisation de l'épidémie de choléra dans les départements du Centre et de l'Artibonite. Les autorités sanitaires font état d'une dizaine de décès par jour alors que ces statistiques oscillaient autour de la centaine dans les premiers jours de l'épidémie.
Le système sanitaire haïtien répond convenablement à l'épidémie assure le docteur Timothée soulignant que la majorité des 8 000 personnes hospitalisées ont regagné leurs domiciles. A ce jour l'épidémie de choléra n'est pas contrôlée puisque l'impact n'est pas annulé admet le médecin.
Plus de 550 cas de décès ont été recensés par les autorités haïtiennes dans plusieurs départements dont l'Artibonite, le Centre, Le Nord, le Nord Ouest et l'Ouest.
Les autorités haïtiennes sont préoccupées par les nouveaux cas de choléra enregistrés dans l'Ouest et le sud. 20 décès et 223 cas d'hospitalisations ont été recensés dans l'Ouest notamment à l'Arcahaie, ville limitrophe de l'Artibonite. Dans le département du sud, les 4 premiers cas de choléra ont été confirmés hier.
Intervenant à la rubrique « Le Point sur le 100.1 « de radio Métropole, le directeur général du Ministère de la sante a soutenu que l'enquête sur l'origine de la contamination du fleuve Artibonite n'a pas encore été lancée. Des spécimens devront être prélevés dans les fosses sceptiques en vue de retrouver les traces de la bactérie.
Les sections communales et villes de Grand Boucan, Grande Saline et Drouin avaient enregistrées les premiers cas de choléra le 19 octobre 2010.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18428

L'ONI s'attaque au défi de la distribution des cartes

Les responsables de l'Office Nationale d'Identification (ONI) entendent relever un nouveau défi dans le cadre du processus électoral. Le directeur de cette institution, Ronald Covil, annonce la distribution de plus de 411 000 nouvelles cartes d'identification nationale (CIN) avant le 28 novembre. A partir de cette semaine toutes les ressources de l'ONI seront concentrées dans le processus de livraison des CIN. Afin de s'assurer de la réussite du programme M. Covil soutient que l'institution fonctionne 7 jours par semaine et interrompt le processus d'enregistrement de nouveaux citoyens. Les personnes réclamant de nouvelles CIN ne pourront pas exercer leur droit de vote le 28 novembre 2010.
Au moment de lancer le processus de livraison, l'ONI dispose de 50 % des nouvelles cartes ( 212 000). L'organisme a dû faire appel à l'Organisation des Etats Américains (OEA) afin de s'assurer du succès du processus.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'OEA à Port-au-Prince, Ricardo Seitenfus, affirme que 62 000 cartes imprimées à New York ont été livrées hier lundi aux autorités haïtiennes.
Lancé dans l'Ouest hier lundi, le processus de livraison doit démarrer dans les villes de province ce jeudi. M. Seitenfus promet de fournir des unités mobiles qui permettront de distribuer les cartes dans les sections communales.
Grace à des fonds de l'ACDI, l'OEA apporte un appui logistique et technique à l'ONI dans la fabrication et la livraison des CIN.
Tenant compte des récentes catastrophes, M. Seitenfus affirme que la situation d'Haïti est unique. Il promet d'apporter tout l'appui nécessaire à la réussite du processus électoral.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18427