Google

mardi 2 décembre 2008

Le RDNP critique le gouvernement de Michèle Pierre Louis

La secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Myrlande Manigat, estime que le gouvernement de Mme Pierre Louis n'est pas différent des autres parce qu'il agit en solo.
Rappelant que plusieurs millions de dollars ont été dépensés dans le cadre de l'état d'urgence, M. Manigat croit qu'il est temps que le gouvernement rende des comptes. " Près de 200 millions de dollars ont été décaissés alors que les collectivités territoriales n'ont pas reçu les fonds promis", dit-elle faisant remarquer que les résultats des actions de l'équipe gouvernementale ne sont pas visibles.
De plus, elle s'étonne que les autorités aient refusé de dépenser 10 milliards de gourdes collectés au cours de l'exercice fiscale 2007 – 2008. " Alors que le pays est confronté à de graves problème on comprend que le non décaissement de ces fonds prouve une incapacité du gouvernement", ajoute t-il. Dans le même temps, le président du sénat, Kelly Bastien, confirme que la gestion des fonds d'urgence sera au centre des discussions entre la première ministre et les élus ce mardi 2 décembre 2008.
Il soutient qu'en cette occasion la première ministre présentera la feuille de route de chaque ministère qui servira d'outil pour évaluer l'action des ministres dans les prochains 6 mois. " La feuille de route est un plan d'action s'inscrivant dans le cadre de la politique générale du premier ministre", dit-il qualifiant la feuille de route de point de départ dans l'évaluation de l'action gouvernementale.
Au cours de la rencontre les parlementaires analyseront les contrats signés par chaque ministère dans le cadre de l'état d'urgence décrété après le passage des 4 ouragans.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14423

Daniel Dorsainvil dément l’existence de tout "excédent budgétaire"

Le ministre des finances souligne les risques de "frustrations populaires" et de "difficiles négociations" avec la communauté internationale en raison de cette "désinformation"
lundi 1er décembre 2008,
Radio Kiskeya
Le ministre de l’économie et des finances, Daniel Dorsainvil, dont le sort est suspendu à son interpellation au Sénat, a formellement démenti lundi des informations faisant état d’un excédent budgétaire pour l’exercice fiscal 2007-2008, tentant ainsi de repousser l’offensive des parlementaires hostiles à sa politique économique.
« Nous sommes au courant d’informations faisant état d’un excédent budgétaire que le ministère des finances aurait refusé d’utiliser ces ressources énormes au moment où la population fait face à de sérieux besoins », a affirmé M. Dorsainvil qui s’exprimait lors d’un point de presse inhabituel. Il a mis en garde contre les frustrations que pourrait générer dans le pays une telle campagne de désinformation sans parler des torts qu’elle risque de causer aux négociations avec les différents partenaires de la communauté internationale.
Les dépenses de l’Etat au cours des douze derniers mois se chiffrent à 30 milliards de gourdes alors que les recettes n’ont pas dépassé 26 milliards, a relevé M. Dorsainvil. Ce déficit de plus de 3 milliards de gourdes a pu être comblé partiellement grâce à un appui budgétaire des bailleurs de fonds d’Haïti, a-t-il renchéri.
Le ministre des finances a ajouté que le gouvernement est à la recherche de fonds additionnels de l’ordre de 4 milliards de gourdes (environ 100 millions de dollars) pour financer le déficit qu’accuse le budget 2008-2009.
Se voulant beau joueur, Daniel Dorsainvil a laconiquement affirmé qu’il respectait les prérogatives constitutionnelles du Parlement en ce qui a trait à son interpellation fixée au 9 décembre. Il a enfin déclaré que le processus de préparation du budget rectificatif du présent exercice étant très avancé, un projet de budget devrait être soumis bientôt aux parlementaires.
Selon la constitution, toute interpellation doit déboucher sur un vote de confiance ou de censure. spp/Radio Kiskeya

Un véhicule soupçonné dans l’assassinat de la femme d’un commissaire de police affecté au Sénateur Joseph Lambert, selon son collègue Kelly Bastien

L’ex-président du Sénat dément et prétend que sa plaque aurait été "trafiquée"
lundi 1er décembre 2008,
Radio Kiskeya
Le président du Sénat, Kelly Bastien, a reconnu lundi qu’une Nissan Patrol de couleur grise immatriculée 00332 identifiée par la PNH dans le cadre de l’enquête ouverte sur le rapt suivi de l’assassinat de la femme d’un commissaire de police était bien le véhicule de service de son collègue Joseph Lambert, ex-président du bureau.
Dans des déclarations à la presse, le Dr Bastien a rappelé que la gestion des véhicules du Parlement est de la responsabilité exclusive des élus auxquels ils sont attribués. Affirmant que la jeep se trouvait dans le Sud-Est, il a précisé qu’il attendait le retour à Port-au-Prince du Sénateur Lambert pour avoir des explications sur cette troublante affaire.
Faisant savoir que le Sénat avait choisi de ne pas contacter la police afin de ne pas donner à l’opinion publique l’impression de vouloir étouffer un éventuel scandale, Kelly Bastien a donné l’assurance que le Grand Corps offrira son entière collaboration aux forces de l’ordre.
Pour sa part, le Sénateur Joseph Lambert s’est inscrit en faux contre toute implication de son véhicule de service dans le meurtre de Monique Pierre, épouse du commissaire de police des Gonaïves (171 km au nord de Port-au-Prince), Ernst Bouquet Dorfeuille. Il a toutefois confirmé que la plaque minéralogique 00332 correspond à la sienne qui pourrait avoir été trafiquée. Une opération que, selon lui, seule pourrait expliquer la Direction générale des impôts (DGI) qui délivre les plaques d’immatriculation.
Appelant la police à diligenter une enquête sur cette affaire, le premier Sénateur du Sud-Est qui soutient que le véhicule se trouvait en sa possession dans son département ces derniers jours, a aussi souligné que le confrère Wendell Théodore de Radio Métropole, une station privée, l’avait même vu circulant samedi à Jacmel.
Au moins deux arrestations ont été effectuées par la Police Nationale qui cherche à déterminer les causes de l’assassinat de Monique Pierre retrouvée morte d’au moins une balle à la tête samedi soir près du village dénommé Onaville (nord de la capitale). Quelques heures avant son exécution, des hommes armés avaient enlevé la jeune femme dans sa résidence à Pétion-Ville (banlieue est) où des objets ont été volés. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5461
----------
Confusion autour de l'implication du véhicule du sénateur Lambert dans l'assassinat de Monique Pierre
Le sénateur Joseph Lambert (Lespwa) nie que l'un des véhicules mis à sa disposition ait été impliqué dans l'enlèvement et l'assassinat de Monique Pierre, 33 ans, fiancée du commissaire municipal des Gonaïves, Ernst Bouquet Dorfeuille.

Une voiture Nissan Patrole ayant pour plaque minéralogique OF 0032 a été signalée à la police dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Mlle Pierre samedi dernier.

Le sénateur Lambert soutient qu'il a travaillé pendant tout le week end avec des officiels du gouvernement dont la Première Ministre et le ministre de l'agriculture dans le sud est. " Samedi matin j'ai utilisé le véhicule en question pour me rendre à Peredo et Zoranger afin de distribuer des semences et de la nourriture aux paysans", ajoute t-il.Le sénateur Lambert se dit inquiet mais ne crains aucun mal dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Monique Pierre. Selon le parlementaire, des religieux, de nombreux citoyens et des personnalités de Jacmel peuvent témoigner qu'il se trouvait à bord du véhicule dans le sud est et non à Port-au-Prince.

Le chef de la police, Mario Andrésol, dans une interview à radio Métropole, avait indiqué que deux véhicules impliqués dans l'assassinat de Monique Pierre avaient été saisis par les forces de l'ordre. Tout en soulignant que l'enquête progressait, le chef de la police avait révélé que 2 individus avaient été appréhendés.L'identité des individus appréhendés n'a pas été communiqué par le chef de la police qui ne veut pas nuire au bon déroulement de l'enquête.

Par ailleurs, M. Andrésol avait indiqué que toutes les dispositions avaient été prises pour éviter une recrudescence des actes de violence dans la région métropolitaine durant la période des fêtes de fin d'année. " Nous sommes vigilants afin de maintenir un climat sécuritaire ", dit-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14422
L'enquête sur l'assassinat de Monique Pierre serait complexe
Le porte parole de la PNH, Gary Desrosiers, indique que les enquêteurs de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) explorent toutes les pistes dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Monique Pierre. Il révèle que la fiancée du commissaire municipal des Gonaïves a été tuée de deux projectiles à la tête. " Un œil de la victime a été crevé par les bandits", dit-il qualifiant le crime de crapuleux.Pour sa part, le président du sénat, Kelly Bastien, soutient que le sénateur Lambert doit communiquer le nom du chauffeur de la voiture Nissan Patrole mise à sa disposition par le sénat. Faisant montre de prudence, le sénateur Bastien affirme que la police doit réaliser son enquête sans interférence du grand corps.La voiture Nissan Patrole de couleur grise a été achetée par le sénat haïtien en 2002 et est affecté au back up du sénateur Joseph Lambert." La voiture en question se trouve à Jacmel depuis le mardi 25 novembre", indique le sénateur Bastien rapportant les déclarations du sénateur Lambert.Le chef de la police, Mario Andrésol, s'était entretenu hier avec le président du sénat avant de prendre part à une rencontre avec les plus hautes autorités de la sécurité publique.M. Andrésol fait état de difficultés dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Monique Pierre. " Nous avons des pistes troublantes ", concède t-il." Le cas est complexe, le vrai mobile pourrait être caché, l'auteur du crime veut peut être entraîner la police sur une fausse piste", dit-il faisant référence à l'arrestation des deux suspects.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14421
HRV commente :
Force est de constater que définitivement le Sénateur Lambert n’a pas de chance. Après l’histoire pseudo scandaleuse du bateau de tiburon, le voilà encore cité dans une sombre affaire d’assassinat de fiancée de commissaire de Police.
Il faut admettre aussi si le fait que son nom soit cité ne signifie pas qu’il faille lui passer la corde au cou, il ne faut pas non plus lui donner la confession sans qu’il se soit confessé.
Le caractère inachevé des enquêtes entreprises en Haïti entretient magistralement les soupçons soulevés à tort ou à raison contre un individu.
Aujourd’hui personne se rappelle le dénouement de l’affaire du bateau chargé de drogue de Tiburon. Puisque de dénouement il n’y a pas eu. L’enquête qui avait commencé avec un bruit et fracas s’était éteinte peu à peu dans le choc d’accusation e t de contre-accusation sans accusé formellement déclaré.
La société haïtienne reste aujourd’hui convaincue que l’insécurité est une sorte d’usine sans cheminer n’appartenant pas aux pseudo voyous des quartiers défavorisés. Le fait que le nom d’un parlementaire (1.600000 de dollars pour son élection !) ne fait que renforcer cette idée.
Mais la vérité restera au fond de ce puits que personne n’osera explorer !