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mercredi 17 septembre 2008

Choucoune

Poème d'Oswald Durand, publié dans le recueil Rires et pleurs, Haïti, 1896.
Nous respectons l'orthographe de l'auteur, telle qu'elle a été reproduite dans Kraus Reprint, 1970, pp. 222 et suivantes.
Dèiè yon gwo touff pingoin
L'aut'jou, moin contré Choucoune ;
Li sourit l'heur' li ouè moin,
Moin dit : "Ciel ! a là bell' moune !
"Li dit : "Ou trouvez çà, cher ?
"P'tits oéseaux ta pé couté nous lan l'air...
Quand moin songé ça,
moin gagnin la peine,
Car dimpi jou-là,
dé pieds-moin lan chaîne !
"Choucoun' cé yon marabout :
Z'yeux-li clairé com' chandelle.
Li gangnin tété doubout,...
- Ah ! si Choucoun' té fidèle !
- Nous rété causer longtemps...
Jusqu' z'oéseaux lan bois té paraîtr' contents
!...Pitôt blié ça,
cé trop grand la peine,
Car dimpi jou-là,
dé pieds moin lan chaîne !
P'tits dents Choucoun' blanch' com' lait'
Bouch'-li couleur caïmite ;
Li pas gros femm', li grassett' :
Femm'com' ça plai moin tout d'suite...
Temps passé pas temps jodi !...
Z'oéseaux té tendé tout ça li té dit...
Si yo songé çà,
yo doué lan la peine,
Car dimpi jou-là,
dé pieds moin lan chaîne.
N'allé la caze maman-li ;
- Yon grand moun' qui bien honnête
!Sitôt li ouè moin, li dit :
"Ah ! moin content cilà nette !
"Nous bouè chocolat aux noix
Est-c'tout çà fini,
p'tits z'oéseaux lan bois ?
- Pitôt blié çà,
cé trop grand la peine,
Car dimpi jou-là,
dé pieds moin lan chaîne.
Meubl' prêt', bell' caban' bateau,
Chais' rotin, tabl' rond',
dodine,Dé mat'las, yon port'manteau,
Napp', serviette, rideau mouss'line...
Quinz' jou sèl'ment té rété...
P'tits oéseaux lan bois, couté-moin, couté !...
Z'autr' tout' va comprendr"
si moin lan la peine,
Si dimpi jou-là
dé pieds-moin lan chaîne...
Yon p'tit blanc vini rivé :
P'tit' barb' roug', bell' figur' rose ;
Montr' sous côté, bell' chivé...
- Malheur moin, li qui la cause
!...Li trouvé Choucoun' joli :
Li parlé francé, Choucoun' aimé-li...
Pitôt blié ça,
cé trop grand la peine,
Choucoun' quitté moin, d
é pieds-moin lan chaîne !
Cà qui pis trist' lan tout ça,
Cà qui va surprendr' tout' moune,
Ci pou ouè malgré temps-là,
Moin aimé toujours Choucoune !-
Li va fai' yon p'tit quat'ron...
P'tits z'oéseaux, gadé !
P'tit ventr'-li bien rond !...
Pé ! Fémin bec z'autr',
cé trop grand la peine :
Dé pieds pitit Pierr',
dé pieds-li lan chaîne !

MERCI A OSWALD DURAND...MERCI A LA BIBLIOSOPHIE SOCRATES-FIRMIN..

A quoi sert le poète?
C’est la question que je me suis posée ce matin. Je venais encore une fois de suivre la première émission de l’actualité haïtienne diffusée sur les ondes de Radio Caraïbes (
http://www.caraibesfm.com). Des actualités devenues carrément invraisemblables ces derniers jours se basant sur les sujets autour des dégâts causés par les cyclones et les tempêtes qui ont frappé le pays.
Il faut de temps en temps faire un effort pour se replacer dans le contexte haïtien, pour se rassurer qu’il ne s’agit ni d’un cauchemar ni d’une plaisanterie de mauvais goût.
Chaque mot, chaque phrase, chaque réflexion démontre
 que le pays a définitivement fini d’exister. L’indifférence des politiciens, l’incompétence de ceux qui se sont vu « messiannisés » du jour au lendemain, l’attitude mesquine et prédatrice de nos élites ont constitué des fissures qui ont débilité profondément les bases de notre société, de nos institutions et du pays en général.
Aujourd’hui, le pays s’effrite, se délabre et se fragmente.
Impossible de sortir du lot, un élément saint dans cet ensemble pourri et décomposé.
A force de lui bouffer sans vergogne ses organes vitaux, le pays sombre dans un coma profond et aujourd’hui les médecins locaux, nous ne sommes plus en mesure de lui prodiguer les soins indispensables à sa survie.
Les manchettes de l’actualité aujourd’hui ramenaient la réalité de notre qualité de peuple corrompu. La corruption dans le malheur et le désarroi des autres. L’aide humanitaire destinées aux victimes des intempéries est détournée et enrichit des groupes d’individus du pays. L’aide humanitaire est distribuée dans des conditions inhumaines : les produits alimentaires (pains, biscuits…) sont lancés et les gens se bagarrent pour en récupérer un brin… Toutes les zones du pays sont affectées et tout le monde réclame de l’aide. Les instances internationales se lancent dans la mendicité pour sauver Haïti de la faim, de la misère, de maladies … Prémices d’un futur sombre, d’un avenir certainement hypothéqué…
A quoi servent le poète et sa poésie ?
Juste après l’émission de nouvelles vint la chronique d’une fin de siècle. Une émission de haut
 vol. Un voyage au-delà du réel. Une aventure dans l’idéal. Pendant quelques trop rares minutes, le magister Jean Claude Dominique Chéry (que l’on me pardonne d’éventuels écarts !) depuis sa bibliosophie Socrates-Firmin, sous le regard de Jésus-Christ, Socrate, Firmin lance ses messages transcendants comme un sculpteur du verbe un ciseleur des mots qui touchent la conscience pour nous rappeler nos vertus et nous inviter à prendre une nouvelle fois conscience de l’essentiel. Traducteur de la pensée « bambourélienne », les réflexions émanant de ce pays qui vit sous les eaux partageant d’étranges coïncidences avec la terre de Dessalines, il chante et nous enchante ; souvent comme une voix qui crie dans le désert, mais gardien jaloux de cette réserve morale et de la semence de l’espoir d’une vraie renaissance.
Entre autres sujets aujourd’hui il a rendu hommage à l’anniversaire de naissance du poète national Oswald Durand. Il a chanté choucoune, il a déclamé les vers patriotique de notre ancien et premier hymne national. Il a aussi parlé de Pradel Pompilus et surtout lu des vers de ce poème intitulé Idalina…Le poète sert à ça… comme disait les mots sont comme « des planches jetées sur un abîme, qui offrent assez de résistance pour passer vivement, mais qui craquent si l’on s’y arrête ». Et justement audelà de cet abîme il y a l’espoir, les cendres éparses du Phoenix !

Football : La Fédération Haïtienne de Football fait le point sur la situation actuelle du Onze national

La Fédération Haïtienne de Football est finalement sortie de son silence pour intervenir sur les déboires de la sélection nationale de football très mal engagée dans les éliminatoires du mondial 2010 zone Concacaf. Dans une conférence de presse donnée hier lundi, l’actuel bureau fédéral dirigé par le Dr Yves Jn-Bart a déclaré que la situation actuelle de l’équipe haïtienne est plus que difficile pour l’obtention d’une des deux places qualificatives pour le tour final. Monsieur Jn-Bart a, en outre, déclaré que le dernier échec des Grenadiers contre le Costa Rica au stade Sylvio Cator avait complètement modifié le plan de la FHF d’engager un entraîneur étranger. En ce qui à trait aux rumeurs selon lesquelles la Fédération Haïtienne de Football était sur le point d’embaucher un brésilien pour prendre en mains les destinés du Onze national, le vice-président de la FHF M. Julio Cadet a confirmé qu’effectivement, le Bureau fédéral était en pourparler avec des techniciens étrangers pour diriger l’équipe haïtienne bien avant le match contre le Salvador mais, le mauvais résultat contre le Costa Rica avait changé les données. Le Président Jn-Bart, quant à lui, soutient que la situation économique dans laquelle se trouve la FHF ne facilite pas une telle initiative. « Nos maigres moyens ne nous permettent pas d’engager un entraîneur étranger », a déclaré Yves Jn-Bart, confirmant ainsi que la sélection nationale sera dirigée par les adjoints de Wagneau Eloi, à savoir Sonche Pierre et Wilner Etienne, assisté de Bernard Souillez un entraîneur français proche d’Evans Lescouflair, l’actuel ministre des sports. Quant aux informations faisant croire que la Fédération Haïtienne de Football était en négociations avec Luis Armelio Garcia, M. Jn-Bart a fait remarqué que Armélio Garcia n’a pas été renvoyé contrairement à ce qui a été dit. « On a fait tout ce qui était possible pour le garder. On avait même doublé son salaire. Malheureusement, ses réclamations étaient allées au delà de l’aspect sportif », a t-il soutenu. Par ailleurs, le désormais ancien sélectionneur national Wagneau Eloi aurait assigné la Fédération Haïtienne de Football pour dédommagement suite à son limogeage. Les dirigeants de la FHF qui avaient déjà connu pareille situation pour non paiement aux entraîneurs étrangers révoqués, risquent une nouvelle fois de se voir contraint de dédommager Wagneau Eloi qui a passé moins d’un an à la tête de l’équipe haïtienne.
Guyto Rivière
guytoriviere@yahoo.fr

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14083

Des casques blancs argentins attendus en Haïti cette semaine

Renforcement de la protection civile et environnementale en perspective
mardi 16 septembre 2008,
Radio Kiskeya

L’Argentine envoie cette semaine en Haïti un groupe de spécialistes des casques blancs afin d’aider au soulagement des graves souffrances qu’endure la population depuis le passage des cyclones Gustav, Hanna et Ike, rapporte mardi l’agence de presse argentine DyN.
Parallèlement, l’Etat sud-américain fournira une aide humanitaire à Cuba également très touchée.
Dans la perspective de leur intervention en Haïti, le président des casques blancs, Gabriel Fuks, vient de participer à Mexico au « Forum sur les mécanismes internationaux d’assistance humanitaire ». Les travaux ont porté sur la forme et le contenu des opérations prévues en cas de désastre naturel.
L’Argentine est à l’origine de la création par l’ONU en 1993 des casques blancs, un corps chargé d’assurer la protection de la population civile et de l’environnement en cas de catastrophe naturelle.
Les casques blancs étaient déjà intervenus en Haïti et aux Etats-Unis, en 2005 lors du passage dévastateur de l’ouragan Katrina qui avait fait plus de 1.500 morts à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane.
De plus, avec un contingent d’environ 600 soldats, l’Argentine fait partie des pays latinoaméricains contributeurs de troupes au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (MINUSTAH) qui compte 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5277

Le Premier ministre au Parlement

Michèle Pierre-Louis annonce des mesures contre le détournement de l’aide humanitaire et pour faciliter la rentrée des classes
mardi 16 septembre 2008
Radio Kiskeya

Le Premier ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis a reconnu mardi devant le Parlement que l’aide humanitaire réservée aux sinistrés était détournée dans certaines régions du pays et promis de combattre la corruption dans le cadre du processus de distribution.
S’exprimant à l’issue d’une séance de travail avec les commissions finances, intérieur et coopération de la Chambre des Députés sur des dossiers brûlants tels la gestion post-cyclonique, la rentrée scolaire et le budget rectificatif 2007-2008, Mme Pierre-Louis a déploré l’interférence de truands dans l’acheminement des premiers secours aux victimes des intempéries. Jugeant scandaleuse l’attitude de ces gens qui profitent du malheur des autres pour gagner de l’argent, le chef du gouvernement a promis que des dispositions seront prises en vue d’empêcher la commercialisation clandestine de l’aide à laquelle ont droit les populations sinistrées.
D’autre part, Michèle Pierre-Louis a annoncé le lancement de travaux de réparation de 700 établissements scolaires endommagés à travers le pays afin de permettre à un maximum d’élèves de participer à la rentrée des classes. Fixée initialement au 4 septembre dernier, elle a été repoussée au 6 octobre en raison des énormes dégâts matériels et économiques causés ces dernières semaines par quatre tempêtes tropicales et ouragans successifs.
Mettant l’accent sur la destruction de nombreuses plantations agricoles et de l’accroissement des difficultés économiques auxquelles étaient déjà confrontées les familles modestes, le Premier ministre a aussi promis de revoir à la hausse les subventions scolaires prévues pour l’année académique 2008-2009.
Lors de cette séance de questionnement, Mme Pierre-Lousi était accompagnée des ministres des finances, Daniel Dorsainvil, de la coopération externe, Jean-Max Bellerive et de l’intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5278

LES BREVES DE RADIO METROPOLE

Un bordel sur la cour de l’hôpital général
Des prostituées utilisent la cour de l’hôpital de l’Université d’Haïti pour exercer leur profession. Alors que des responsables de l’HUEH assurent que les agents de sécurité vérifient l’opportunité de la présence des personnes remarquées sur la cour, un reporter de radio Métropole a pu interroger deux jeunes prostituées.Ces jeunes filles dans la vingtaine se faisant passer pour des parents de malades, usent de stratagème pour nouer contact avec leurs clients.

Le budget rectificatif au menu d’une rencontre entre des parlementaires et la première ministre
La première ministre, Michèle Pierre Louis, analysera ce mardi avec les députés, membres des commissions finances, planification et intérieur, le projet de loi sur le budget rectificatif. Accompagné des ministres de la Planification, Jean Max Bellerive, des Finances, Daniel Dorsainvil et de l’intérieur, Paul Antoine Bien Aimé, la première ministre et les élus devront passer au peigne fin les différentes allocations dans le budget rectificatif.Le député Jean Marcel Lemeran, président de la commission finances de la chambre basse, soutient que cette rencontre a lieu sur l’initiative de la commission parlementaire qui a pour mission de contrôler l’action du gouvernement. " Il révèle que les dispositions adoptées dans le cadre de l’état d’urgence seront également analysées lors de cette rencontre.

Le président du sénat soutient qu’il faut venir en aide à toutes les régions
Le président du sénat, Kelly Bastien, plaide pour une certaine équité en ce qui concerne l’assistance aux sinistrés des récents cyclones. A cette phase de la solidarité et de la mobilisation, le sénateur Bastien croit que le gouvernement et la communauté internationale ont tendance à concentrer leurs efforts sur la ville des Gonaïves." Il faut une certaine équité en tenant compte des besoins de chaque communauté", lance le président du sénat. Par ailleurs, le sénateur Bastien dénonce des citoyens malhonnêtes qui tentent de tirer profit de ces catastrophes en organisant des collectes de fonds dans la diaspora. Il fait remarquer que ces individus expédient les produits collectés à des proches qui ne distribuent que les articles sans valeur.

L’ANADIPP réclame la baisse de prix du carburant
Le président de l’Association Nationale des distributeurs de Produits pétroliers (Anadipp), Maurice Lafortune déplore le refus du gouvernement de revoir à la baisse les prix du carburant.Révélant qu’une demande de son organisation auprès des autorités est restée sans réponse, M. Lafortune dit souhaiter une baisse des prix des produits pétroliers dans le meilleur délai. " Nous sommes obligés de réaliser des emprunts auprès des banques commerciales pour acheter le carburant ", indique M. Lafortune.La semaine dernière, le sénateur Anacacis Jean Hector (Lespwa) avait indiqué que le gouvernement n’envisage pas pour le moment une baisse des prix des hydrocarbures.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14086

Les dégâts de Hanna sont 3 fois plus importants que ceux de Jeanne selon Ronald Pinson

A la veille du 4 eme anniversaire du passage de la tempête Jeanne nous sommes toujours à la case de départ lance l’architecte Ronald Pinson qui a vécu les récentes inondations provoquées par l’ouragan Hanna. Hanna et Ike représentent 3 fois Jeanne tant par les inondations que les dégâts indique M. Pinson expliquant que le lac formé recouvre le pont en construction.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole Ronald Pinson a soutenu que le niveau de l’eau était à 0,50 mètre lors du passage de Jeanne alors qu’il a atteint 2 mètres pour Hanna.Selon M. Pinson, le nombre de perte en vie humaine a été plus important pour Jeanne parce que les citoyens avaient été pris au dépourvu. " Certaines maisons avec des gens sur leurs toits ont été emportées par les eaux en furie d’Hanna", insiste t-il soulignant que des citoyens avaient donné l’alerte.
Quelques jours après le passage de Jeanne M. Pinson avait formulé des propositions qui n’ont pas été prises en comptes par les autorités.
Questionnant la stratégie consistant à acheminer de l’aide alimentaire en hélicoptère, Ronald Pinson croit qu’il faut au prime abord poser le problème de la sécurité dans la ville des Gonaïves. " Des sinistrés sont dépossédés de leurs kits alimentaires par des bandits", révèle t-il.De plus, il informe que des techniciens haïtiens et étrangers ont pu replacer la rivière la Quinte dans son lit hier.
Interrogé sur les options pour éviter d’autres inondations, M. Pinson préconise le curage des lits des rivières et la réhabilitation des bassins versants. Faisant remarquer que le déplacement de la population sera trop onéreux, Ronald Pinson estime que 20 millions de dollars permettront de réaliser les travaux envisagés.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14087