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mardi 12 août 2008

Des signes d'impatience!

Les négociations entamées au Palais national autour de la formation du prochain gouvernement semblent butter sur des obstacles majeurs au point que certains protagonistes commencent à perdre patience.
Aucune date n'est envisagée pour la présentation de l'énoncé de politique générale du Premier ministre ratifié devant les deux Chambres séparément. « Ni le président de la République, ni le Premier ministre désigné ne sont en mesure d'avancer une date pour boucler le processus, a dit le député Jean-David Génesté, porte-parole de l'Union des parlementaires pour le développement national (UPDN), qui a rencontré le Chef de l'Etat et le Premier ministre désigné le week-end écoulé au palais national. A ce sujet, c'est le flou total. »
Le président de la République, René Préval, ne veut pas, semble-t-il, envoyer Michèle D. Pierre-Louis à la boucherie. Il veut s'assurer de disposer d'une majorité au Sénat de la République. Seulement 12 sénateurs sur les 18 en fonction avaient ratifié le choix de Michèle D. Pierre-Louis comme Premier ministre. Ayant besoin de 16 voix pour la ratification de sa politique générale, Michèle D. Pierre-Louis doit convaincre au moins quatre des cinq sénateurs abstentionnistes à passer dans son camp.
Les négociations entamées autour de la formation du prochain gouvernement avec les partis politiques au Palais national au lendemain de la ratification du choix de Mme Pierre-Louis par le Sénat tardent à aboutir. « Les négociations sont difficiles, avait reconnu Mme Pierre-Louis au début de la semaine écoulée. Elles vont prendre du temps avant d'aboutir. » Les sénateurs conditionnent leur vote à l'intégration de leur parti politique au prochain gouvernement. « 19 partis politiques sont représentés au Parlement et le gouvernement aura 18 postes ministériels », avait affirmé le Premier ministre ratifié pour souligner les difficultés des négociations.
Les partis politiques ont récemment proposé au Chef de l'Etat et au Premier ministre ratifié un pacte de gouvernabilité qui devrait régir le fonctionnement du prochain gouvernement. « Le président Préval n'a pas manifesté de l'intérêt pour le document », a rapporté le député de l'OPL Lutherking Marcadieu en rejetant les informations faisant croire que les négociations sont dans l'impasse. Si les négociations ne sont pas dans l'impasse, elles sont, pourtant, difficiles et lassantes. « Le président René Préval est apparemment épuisé, a constaté le député Génesté. Le président a malgré tout manifesté sa volonté d'aller jusqu'au bout. »
Entre-temps, certains partis politiques qui prennent part aux négociations commencent à montrer des signes d'impatience. Le leader de l'Alliance, Evans Paul, qui intervenait sur les ondes d'une station de radio de la capitale, invite le chef de l'Etat à trouver, d'ici cette semaine, une issue à la crise gouvernementale vieille de quatre mois. Faute d'un accord entre les acteurs autour de la formation du gouvernement, il estime que le Chef de l'Etat devrait prendre une décision en vue de permettre à Michèle D. Pierre-Louis d'accéder à la Primature ou de constater que la directrice de la FOCAL ne peut pas devenir Premier ministre.
Pour sa part, le premier sénateur de l'Ouest, Jean Hector Anacacis, qui s'était abstenu lors de la séance de ratification du choix de Mme Pierre-Louis, a conseillé au président de la République, René Préval, et à celui du Grand corps, Kély C. Bastien, de réduire le quorum au Sénat en vue de permettre la ratification sans trop de difficulté de l'énoncé de politique générale du Premier ministre ratifié. Une façon pour lui de se passer des exigences de ses collègues et de permettre au pays d'avoir un gouvernement pouvant faire face à la rentrée scolaire, la cherté de la vie, la saison cyclonique, l'insécurité...
Jean Pharès Jérôme :
pjerome@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=61047&PubDate=2008-08-11
HRV commente :
Les acteurs politiques, en particuliers les Partis et les législateurs quand les haïtiens sortiront une nouvelle fois dans les rues pour démontrer en criant dans des gestes qui accompagnent souvent le ras le bol, de vrais signes d’impatience.
Cette petite comédie interprétée par de mauvais acteurs autour d’une mise en scène médiocre a assez duré.
Les chefs des partis politiques qui veulent montrer des signes d’impatience font partie du problème. Ils détenaient déjà des représentants au sein du gouvernement démissionnaire censuré. Que vont-ils faire de plus ou de mieux. Ils n’ont pas atteint le niveau intellectuel et la vision indispensable qui leur permettraient de vois que le souci aujourd’hui ce n’est pas une question d’homme sinon une question de programme et de projet de gouvernement. Que les visions des différents partis politiques – si vision y en a – soient réunis dans le creusent de l’intérêt national pour sortir un concentré capable de donner de vrais et de bons résultats.
Les idées de gouvernement pluriel ou gouvernement de coalition en clair ne signifie que chacun s’assure d’obtenir sa par du butin.
Haïti pourrait être – encore une fois - dans un tournant primordial de sa vie politique car il n’existe pas de raison pouvant expliquer et justifier une non-ratification de la politique générale du premier ministre ratifié.
Si Madame PIERRE LOUIS n’occupe pas les bureaux de la primature il faudra rebattre complètement les cartes !

Au moins six enlèvements à Port-au-Prince le week-end dernier

Un ancien représentant d’Haïti à la Coupe du monde U-17 de football parmi les otages
lundi 11 août 2008,
Radio Kiskeya
Au moins six personnes, dont un jeune footballeur international haïtien, ont été enlevées au cours du week-end écoulé dans différents secteurs de la région métropolitaine de Port-au-Prince, a appris Radio Kiskeya de sources policières.
Membre de la sélection nationale ayant représenté Haïti l’été dernier au Mondial U-17 en Corée du Sud, l’adolescent et un ami ont été interceptés vendredi soir par des individus armés pendant qu’ils sortaient d’un night-club à Pétion-Ville (banlieue est).
Le double rapt a été précédé d’une simulation de cambriolage du véhicule des jeunes.
On ignorait lundi si les familles des otages avaient pu obtenir leur libération après avoir eu des conversations téléphoniques avec eux.
Au cours de la même soirée de vendredi, un homme d’affaires a été kidnappé dans le quartier de Delmas 19 (nord). Après avoir été conduit à Cité Soleil (banlieue nord), il est parvenu à tromper la vigilance de ses ravisseurs pour s’en sortir sain et sauf.
Le véhicule de l’ex-otage, un 4x4 de couleur rouge, aurait été utilisé par les malfaiteurs pour commettre deux autres enlèvements avant d’être abandonné à la ruelle Cameau (centre de la capitale).
La police indique avoir reçu des informations sur d’autres cas d’enlèvement enregistrés à Vivy Mitchell, sur la route de Frères et à Delmas 75 (est).
Cette brutale remontée du kidnapping coïncide avec un nouveau conflit opposant le chef du parquet de Port-au-Prince, Claudy Gassant au commissaire de police de Pétion-Ville, Frantz Georges, le premier ayant été traduit en justice après avoir émis un mandat d’amener contre le second à la suite d’accrochages et de dérapages verbaux en cascade.
Il y a une semaine, une religieuse de la Congrégation des petites sœurs de Sainte-Thérèse avait été libérée au terme de dix jours de séquestration. Elle avait été enlevée à Port-au-Prince en prenant un autobus public.
Malgré l’action des forces de sécurité et une certaine mobilisation de la société civile, les enlèvements crapuleux continuent à provoquer une importante hémorragie économique et sociale ainsi qu’une profonde psychose en Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5210

Le commissaire Claudy Gassant jette l’éponge

Conséquence de graves incidents à répétition ayant culminé avec un bras de fer entre le chef du parquet de Port-au-Prince et un commissaire de police
Lundi 11 août 2008,
Radio Kiskeya

Le commissaire du gouvernement près le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, Claudy Gassant, impliqué dans des incidents en cascade ayant empoisonné les relations entre la justice et la Police Nationale, a présenté lundi sa démission aux autorités compétentes, a appris Radio Kiskeya de sources autorisées.
Selon les premiers éléments d’information disponibles, deux réunions orageuses que le Président René Préval a eues respectivement dimanche soir et lundi matin au Palais National (siège de la Présidence) avec le commissaire Gassant et le directeur général de la PNH, Mario Andrésol auraient précipité le départ du magistrat.
La Présidence et le gouvernement démissionnaire du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis n’avaient toutefois pas encore annoncé officiellement cette démission.
Lors d’une ultime conférence de presse vendredi dernier, M. Gassant avait pourtant catégoriquement écarté tout projet de démission précisant qu’il partirait "seulement s’il était limogé", car, il n’avait jamais quémandé de poste.
Impliqué dans un cycle interminable d’accrochages les uns plus spectaculaires que les autres avec les autorités policières, dont le commandant en chef, Mario Andrésol, le commissaire démissionnaire avait été cité à comparaître au correctionnel pour "coups portés au visage" du commissaire de police de Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), Frantz Georges, au cours d’un bal, après avoir émis un mandat d’amener et un ordre d’interdiction de départ contre ce dernier. Les deux hommes étaient en conflit ouvert depuis un autre incident, le 28 juillet, lorsque Gassant s’était opposé à une opération qui, sous le commandement de l’officier de police, visait à remorquer à Delmas 83 (est) le véhicule d’un fonctionnaire de la Présidence, Assad Volcy, pour son implication présumée dans l’enlèvement supposé d’une enfant.
Cet incident avait suivi de 24 heures l’arrestation lors d’un festival Compas au centre sportif Henfrasa à Delmas 33 (nord) d’un proche de Mario Andrésol, Fahed Esper, contractuel de la PNH et directeur de Métro Sécurité S.A, sous l’accusation de port et détention illégale d’armes à feu.
Le président du Sénat, Kelly Bastien, plusieurs autres parlementaires et des personnalités de la société civile avaient, ces derniers jours, appelé le chef de l’Etat à mettre fin à ces querelles publiques qui menaçaient d’affaiblir davantage les institutions judiciaire et policière et laissaient une brèche ouverte aux bandits de tout acabit.
Rentré en Haïti en été 2006 à l’issue d’un séjour forcé de quatre années aux Etats-Unis, l’ancien juge d’instruction était arrivé en grande pompe à la tête du parquet de la capitale depuis le 21 août 2006 lorsqu’il avait succédé à Me Fredd’Herck Lény. Il avait acquis sa notoriété en assurant l’instruction du dossier de l’assassinat du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique et du gardien de la station, Jean-Claude Louissaint, abattus par un commando le 3 avril 2000.
Mais, cette réputation allait être peu à peu ternie par des interventions intempestives et des excès de pouvoir du nouveau commissaire ivre de sa toute-puissance. L’extravagant cortège de Claudy Gassant symbolisait depuis quelques temps la terreur partout où il faisait son apparition, notamment les night-clubs, lieux privilégiés d’altercations et de règlements de compte dignes des westerns américains et de leurs légendaires cowboys ou encore du pouvoir absolu que détenaient les faucons de la dictature des Duvalier. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5213
HRV commente :
OUF !..Respirons maintenant !
Les mauvaise gueules rapportent que le Président Préval aurait demandé la démission des deux protagonistes qui entretiennent un mauvais feuilleton depuis quelques temps.
S’il a démissionné de lui-même nous lui disons bravo. S’il a été poussé vers la sortie nous saluons aussi la décision des autorités compétentes qui ont compris comme nous que l’air autour de ces deux messieurs était devenu carrément irrespirable.
Par son attitude plutôt extravagante et une mégalomanie enflée par la griserie du pouvoir, l’mage due l’ex commissaire était assez terne et il n’a pas eu le temps d’attirer l’attention ni marquer les esprit par une quelconque compétence ni une efficacité à administrer correctement la justice.
En dehors de ses démêlées avec la Police Nationale d’Haïti et en particulier le directeur généra de cette institution, l’opinion publique se rappellera de l’importance de son cortège déployé dans les boîtes de nuit, des abus de pouvoir manifesté dans l’arrestation pure et simple de tout citoyen qui aurait pas cédé le passage à son cortège et aussi l’arrestation arbitraire du Directeur de l’Autorité Portuaire Nationale l’ingénieur Charles Jean Evens, sans oublier la rumeur qui veut faire croire qu’il aurait fait relâcher un proche à sa femme impliqué dans une histoire de kidnapping…
Le tout c’est de savoir si la démission du directeur de la Police Nationale Haïtienne va suivre ou si on assistera à une collaboration franche et efficace entre les acteurs qui sont supposés travailler ensembles pour résoudre les problèmes posés par le phénomène du kidnapping.

Haïti-Premier ministre : « Le pays est pris en otage par 10 zombis, 1 mort et 1 paralysé », selon le CEDH

Lundi 11 août 2008
Communiqué du Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH)
Soumis à AlterPresse le 11 aout 2008
C’est avec un sentiment de profonde préoccupation que le Centre Œcuménique observe les tractations interminables qui empêchent la formation d’in gouvernement capable d’affronter la crise majeure dans laquelle les institutions et le pays lui-même se trouvent englués. En effet, il est clair que le principe qui veut considérer le sénat actuel comme un corps délibératif de 30 sénateurs est absurde.
Cela veut dire, en effet, que l’on veut tenir compte, dans la pratique, du vote de 12 sénateurs imaginaires. En effet, 10 ont terminé leur mandat. Un autre est décédé. Un autre, qui, lui existe, est empêché de participer aux délibérations du corps sénatorial. Et pourtant, on s’appuie sur eux pour prendre des décisions importantes pour ne pas dire vitales.
Le pays est donc pris en otage par 10 zombis, 1 mort et 1 paralysé. Faire donc voter le sénat sur la base d’une participation imaginaire de 30 membres, c’est donner un poids exorbitant au vote des 18 membres encore valides. C’est créer une équivalence métaphysique entre le plein et le vide, l’être et le néant, la présence et l’absence.
C’est, en fait, créer un vote sur le principe de l’unanimité. C’est donner un pouvoir exorbitant au vote individuel, étant donné que dans la pratique, l’appartenance à un parti ou à un groupe n’a aucun effet sur le vote individuel. Cette situation va durer au moins six mois encore, dans l’hypothèse (optimiste) que les élections se fassent au mois de décembre. Ce qui implique un danger permanent de dysfonctionnement d’une institution aussi vitale que le Sénat de la République.
Le pays est donc pris en otage à la suite d’une décision procédurale qui est, à notre avis, erronée et dangereuse, puisqu’elle transforme la règle de la majorité absolue (la moitie +1) en une règle de quasi-unanimité.
Jean-Claude Bajeux 11 août 2008
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7574

René Préval à la prestation de serment de Leonel Fernàndez

Selon la presse dominicaine, le Président haïtien sera aux côtés de son homologue dominicain le 16 août pour l’entame de son troisième mandat
lundi 11 août 2008,
Radio Kiskeya
Le Président haïtien René Préval figure parmi une dizaine de chefs d’Etat et de gouvernement ayant confirmé leur présence le 16 août (samedi) à Santo Domingo à la cérémonie devant marquer le début du troisième mandat du chef de l’Etat dominicain, Leonel Fernàndez, âgé de 55 ans.
Selon une dépêche de l’agence en ligne dominicaine de langue anglaise Dominican Today, outre Préval, les Présidents vénézuélien Hugo Chàvez, colombien Alvaro Uribe, costaricain Oscar Ariaz, guatémaltèque Álvaro Colom, salvadorien Antonio Saca, taïwanais Ma Ying-jeou, le Premier ministre du Bélize Dean Barrow, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodrìguez Zapatero et le prince héritier d’Espagne, Felipe de Bourbon assisteront également à l’événement.
D’autres dirigeants étrangers n’ont pas encore annoncé leur intention d’être parmi les hôtes de Fernàndez qui prêtera serment pour la troisième fois après ses deux précédents mandats 1996-2000 et 2004-2008.
L’intronisation du dirigeant dominicain sera une nouvelle occasion de rapprochement pour Chàvez et Uribe qui s’étaient déjà réconciliés dans la capitale dominicaine en mars dernier lors du sommet du Groupe de Rio alors que le ton était à l’irritation entre Caracas et Bogota.
En quête d’un leadership régional, Leonel Fernàndez, de plus en plus présent dans les grands débats internationaux, avait remporté sans surprise les présidentielles dominicaines de mai après avoir réalisé une réforme constitutionnelle sur mesure lui permettant de briguer deux mandats consécutivement. spp/Radio Kiskeyahttp://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5211
HRV Commente:
Notre cher président est un adepte de la tenue décontractée. Ceci même quand il est conscient de déroger et de provoquer un flagrant accroc au protocole. Il a cette habitude de se faire remarquer dans certains meetings regroupant des chefs d’Etats et de gouvernement en se passant de la costume et la cravate de rigueur.
Nous aimerions seulement souhaiter que cette fois-ci, le service du protocole du palais national aura des arguments de poids pour convaincre à notre président de l’importance de supporter ce sacrifice au profit de l’image de la nation haïtienne.
Nous ne pensons pas qu’il soit aujourd’hui indispensable de faire porter l’attention sur Haïti de cette façon.
Et surtout gaffe aux tenues trouées….