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dimanche 3 août 2008

La Fondation Héritage réclame une procédure judiciaire pour récupérer les fonds de la Téléco

La Fondation Héritage appelle les autorités haïtiennes à lancer un procès devant les tribunaux nationaux dans le cadre d’un processus pouvant permettre la récupération des fonds détournés par d’anciens dignitaires haïtiens. " Le gouvernement doit porter plainte en Haïti ", déclare Marilyn B. Allien, directrice de la Fondation Héritage, branche locale de Transparency International.
Elle soutient que le gouvernement haïtien doit réclamer des autorités judiciaires un procès contre les personnes accusées de détournement de fonds dans les rapports de l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (Ucref) et la Commission d’enquête Administratives (CEA).
Mme Allien fait remarquer qu’aux Etats-Unis des sanctions sont appliquées contre des personnes impliquées dans le détournement des fonds de la Téléco alors qu’en Haïti on assiste à une immobilisme des autorités.
Réagissant sur le scandale financier impliquant l’ancien président Aristide, la Téléco et l’IDT, la directrice de la Fondation Héritage demande aux autorités judiciaires de se saisir du dossier. " Nous demandons qu’un procès soit engagé devant les tribunaux haïtiens contre les acteurs impliqués dans cette affaire", dit-elle faisant remarquer qu’il faut au préalable interpeller ces individus.
Selon Mme Allien, le gouvernement haïtien ne peut lancer une procédure sur le plan international sans auparavant boucler les étapes devant les tribunaux haïtiens. " S’il y a un verdict de culpabilité contre ces personnes, à ce moment là Haïti pourra engager un processus pour essayer de récupérer les fonds de la Téléco qui ont été détournés vers le compte fantôme de Mount Salem aux Iles Turcs and Caicos", ajoute t-elle.
La directrice de la Fondation Héritage regrette que jusqu'à présent aucune poursuite judiciaire n’a été lancée contre les personnes mises en cause dans les rapports de l’Ucref et de la CEA. " La plainte qui a été déposée auprès d’un tribunal fédéral en Floride (USA) a été retirée par le gouvernement haïtien en juillet 2006 ", rappelle Marilyn B. Allien.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13959

La CPP pas du tout motivée par la recherche de postes ministériels

« L’incontournable » bloc parlementaire à la Chambre basse toutefois ouvert aux acteurs impliqués dans la formation du prochain gouvernement
samedi 2 août 2008,
Radio Kiskeya
Aucun membre de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), bloc majoritaire à la Chambre basse (51 députés sur 99) n’aurait été mandaté pour négocier des postes ministériels au nom du bloc parlementaire, a déclaré vendredi un des membres de ce bloc, le député de l’Arcahaie (Ouest), Féquière Julien.
La CPP ne cherche pas à avoir le contrôle du gouvernement, a ajouté le parlementaire, indiquant toutefois que le bloc parlementaire reste ouvert à tous les acteurs politiques dans le cadre des tractations en cours en vue de la formation du prochain gouvernement.
Des organisations soutenant le Premier ministre Michèle Pierre Louis, dont certaines réputées proches de Lavalas (parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide), ont à maintes reprises accusé le Parlementaire de vouloir ravir au chef de l’Exécutif et au Premier ministre ratifié la prérogative constitutionnelle de former le gouvernement.
Le député Féquière Julien range au nombre des priorités du prochain gouvernement la création d’emplois, la lutte contre la cherté de la vie et l’insécurité.
Le député de Grande Saline (Artibonite), Wilbert Joseph Deshommes (Fusion), soutient pour sa part la position de son parti en faveur de la formation d’un gouvernement de coalition. Il prévient toutefois n’être pas disposé à refaire l’expérience du Gouvernement Alexis/Préval au sein duquel chaque ministre exécutait son propre agenda. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5187

Quel sort du Premier ministre ratifié au cas où sa déclaration de politique générale est rejetée par le Parlement

De plus en plus de personnes se positionnent par rapport à la question
samedi 2 août 2008,
Radio Kiskeya

Le débat est lancé en Haïti autour du sort du Premier ministre Michèle Duvivier Pierre Louis au cas où sa déclaration de politique générale ne serait pas approuvée prochainement par le Parlement.
La question est soulevée en raison de la situation particulière au Sénat où, en raison de l’effectif réduit des sénateurs (18 sénateurs sur 30), Mme Pierre Louis aura besoin au moins de 16 voix pour l’approbation de son programme de gouvernement.
De plus en plus de personnes s’interrogent sur le sort qui sera le sien au cas d’un rejet de sa déclaration de politique générale : continuera-t-elle à être Premier ministre en n’ayant qu’à revoir sa copie et modifier la composition de son gouvernement ? Ou bien, le chef de l’Etat devra-t-il procéder au choix d’un nouveau Premier ministre ?
Un des principaux juristes haïtiens et professeur de droit constitutionnel, Montferrier Dorval, croit que le choix d’un nouveau Premier ministre s’impose dans le cas d’un rejet de la politique générale.
Intervenant vendredi sur la question, le sénateur de l’Ouest, Jean Hector Anacacis (élu sous la bannière de la plate-forme présidentielle LESPWA) a pris le contre-pied de cette thèse en soutenant que Mme Pierre Louis demeurera 1er ministre en dépit de l’éventuel rejet de son programme et n’aura qu’à modifier la composition de son gouvernement avant de revenir solliciter la sanction favorable du Parlement.
L’article 158 de la Constitution haïtienne traitant de la question stipule que « le Premier ministre, en accord avec le Président, choisit les membres de son Cabinet ministériel et se présente devant le Parlement afin d’obtenir un vote de confiance sur sa déclaration de politique générale. Le vote a lieu au scrutin public et à la majorité absolue de chacune des deux (2) Chambres. Dans le cas d’un vote de non confiance par l’une des deux (2) Chambres, la procédure recommence ».
Si la controverse persiste, l’on devrait s’attendre au recours par les députés et sénateurs à une procédure d’interprétation de l’article 158 de la Charte fondamentale, le Parlement étant le seul habilité à interpréter la Constitution. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5186

185 casques bleus honduriens bientôt en Haïti

Avec des soldats du Nicaragua, du Salvador et du Guatémala, ils feront partie d’un contingent centraméricain
Août 2008,
Radio Kiskeya
Les 185 casques bleus que le Honduras va envoyer en Haïti pour les débuts du pays centraméricain au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) se rendent ce dimanche au Guatémala pour y subir des séances d’entraînement.
Selon le colonel José Archaga, porte-parole des Forces Armées Honduriennes, relayé par l’agence espagnole EFE, le vice-ministre de la défense, Adolfo Sevilla, a présidé vendredi à Tàmara, près de la capitale, Tegucigalpa, une cérémonie au cours de laquelle il a salué le départ des troupes.
Les soldats, qui doivent regagner bientôt le Honduras avant de s’envoler pour Haïti, seront placés sous le commandement du lieutenant-colonel Reynel Fùnez Ponce. Dans la province guatémaltèque de Cobàn, ils doivent intégrer une école d’entraînement pour les forces de paix des Nations Unies.
Les effectifs honduriens comprendront également des militaires nicaraguayens, salvadoriens et guatémaltèques qui rejoindront aussi la force de paix déployée en Haïti dans le cadre d’un contingent de la Conférence des Forces Armées Centraméricaines (C-FAC).
Le 21 novembre 2007, le Congrès National du Honduras (Parlement) avait autorisé l’envoi en Haïti des casques bleus en réponse à une demande onusienne.
La MINUSTAH, don t le Brésil détient le commandement, compte quelque 9.000 militaires et policiers internationaux issus en majorité de l’Amérique latine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5185

Washington salue la ratification de Michèle Pierre-Louis

samedi 2 août 2008,
Radio Kiskeya
L’ambassade des Etats-Unis en Haïti a salué vendredi l’accession de Michèle Pierre-Louis au poste de Premier Ministre, au lendemain de sa ratification par le Sénat, et s’est déclarée prête à "travailler en étroite collaboration avec cette distinguée haïtienne dans l’exercice de son importante fonction".
S’exprimant dans un communiqué au nom de l’administration Bush, la mission diplomatique américaine estime que la priorité des priorités aujourd’hui est la formation rapide d’un nouveau gouvernement dont la mission sera de "relever les nombreux défis auxquels Haïti fait face et rattraper les occasions perdues" près de quatre derniers mois après la destitution du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis.
"Nous attendons le choix et la ratification sous peu d’un gouvernement actif, prêt à satisfaire les besoins pressants du peuple haïtien", souligne le communiqué ajoutant que Washington attend "l’opportunité de travailler vers cette finalité avec le nouveau Premier ministre et son prochain gouvernement".
Très influents politiquement en Haïti, les Etats-Unis sont considérés comme le principal partenaire économique du pays.
Après avoir bouclé jeudi la première phase du processus de ratification, Michèle Duvivier Pierre-Louis doit faire approuver sa déclaration de politique générale devant les deux Chambres du Parlement séparément pour succéder à Jacques-Edouard Alexis. Ce dernier avait été renvoyé le 12 avril dernier à la suite de violentes manifestations contre la faim et la vie chère à Port-au-Prince et en province. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5184

Conflit entre le chef du parquet et un commissaire de police

Un conflit a éclaté entre le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Claudy Gassant, et le commissaire de police de Pétion ville, Frantz Georges, en raison de désaccords dans le cadre d’une enquête criminelle.
Les deux responsables d’entités de la chaîne pénale s’accusent d’avoir dérogé à la procédure en matière d’investigation.
Un accrochage a eu lieu entre les deux hommes à Delmas 83 où un véhicule qui pourrait être impliqué dans un enlèvement a été retrouvé. La voiture en question à l’origine de l’incident est la propriété de Assad Volcy, chef du service de presse du palais national.
Le commissaire Georges a indiqué aux journalistes qu’il n’avait pas d’informations sur le propriétaire du véhicule dont le signalement avait été donné par le CRO. Il informe qu’une patrouille de la police avait retrouvé la voiture dans la matinée du jeudi 31 juillet. " Deux individus se trouvant à bord du véhicule ont pris la fuite abandonnant leurs armes dans un ravin", révèle l’officier de police.
Le chef du parquet prend le contre-pied de cette déclaration arguant qu’il s’agit d’un montage. " J’étais en compagnie de Assad dans un lieu public pendant une bonne partie de la soirée", explique le juge Gassant pour qui il s’agit d’une tentative de salir l’image de M. Volcy.
Le chef du parquet veut prouver que cette histoire ne tient pas debout et a autorisé les journalistes à accompagner le juge de paix dans son enquête. Le juge Gassant annonce qu’il entend confier une autre partie de l’enquête à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) afin de faire la lumière sur ce dossier. " S’il y a eu kidnapping on va voir les parents de la fillette qui a été enlevée ", soutient Claudy Gassant.
Un autre accrochage, cette fois-ci entre des policiers et des substituts du commissaire du gouvernement, a eu lieu au cours de cette même journée au commissariat de Pétion ville. Les juges entendaient vérifier les registres du commissariat.
Pendant ce temps, le responsable du service de presse du palais national, Assad Volcy, nie toute implication de son véhicule dans un rapt. " La voiture était en ma possession", explique t-il tout en réclamant l’ouverture d’une enquête sur cette affaire.
Un climat de tension règne entre le parquet de Port-au-Prince et le commissariat de Pétion ville appelés à collaborer notamment dans le cadre de la lutte contre le kidnapping. Le commissaire Georges accuse le chef du parquet d’avoir menacé de l’incarcérer alors que ce dernier soutient que l’officier de police l’avait menacé avec son arme à feu.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13957
Commentaires : Le nom de ce monsieur ne sera jamais libéré de tout soupçon. En Haïti on est habitué avec les enquêtes qui ne finissent jamais. Un scandale fera place à un autre scandale. Aucun secteur de la société exigera la vérité sur la question.