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mercredi 4 juin 2008

Succès de la marche contre les actes d’enlèvement

Plusieurs milliers de personnes ont participé à une grande marche contre les actes de kidnapping ce matin à Port-au-Prince. La marche a comencé vers 10 heures du matin devant l’église Sacre cœur de Turgeau avec des milliers de personnes portant des T shirts noirs ou blancs.
Vers 10 heures 30 AM, les organisateurs de la marche ont remis une lettre au commissaire de police de Port-au-Prince pour exiger l’adoption de nouvelles dispositions susceptibles de freiner les actes de kidnapping. La foule a continué à grossir à l’approche du champ de Mars.
Des participants ont lancé des cris de complainte pour témoigner le refus de la société face aux actes d’enlèvements dont certains se sont soldés par l’assassinat des victimes." Nous sommes fatigués avec ces actes d’enlèvement ", lançaient des manifestants qui en raison de leur colère n’ont pas respecté le mot d’ordre de marche silencieuse.
Les portes de plusieurs maisons de commerce étaient fermées et de nombreux employés des secteurs public et privé avaient pris part à la marche.
Arrivés devant le palais de justice les manifestants ont eu la surprise de constater que les porte de cet édifice étaient verrouillées. Aucun juge n’était présent pour recevoir la lettre leur a-t-on fait comprendre, provoquant la colère des manifestants.
Après quelques minutes d’attente un responsable du palais de justice s’est présenté pour recevoir la lettre des organisateurs de la marche.
Les manifestants ont lancé des slogans hostiles aux membres de l’appareil judiciaire. " Vendeurs de justice" criaient des manifestants contre les juges qui libèrent les kidnappeurs appréhendés par les forces de l’ordre. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13801

Première rencontre entre Robert Manuel et les députés du bloc CPP

La rencontre entre le premier ministre désigné, Robert Manuel, et les députés du bloc Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) s’est déroulée dans une ambiance empreinte de cordialité.
A l’issue de sa rencontre avec plus de 40 membres de ce bloc parlementaire, Robert Manuel, qui a paru détendu, a affirmé qu’il est interpellé par l’histoire et le peuple haïtien. " Si je suis ratifié, je veux être un militant et un serviteur", dit-il rappelant que la participation et la mobilisation sont des atouts du succès.
M. Manuel s’en remet à la décision des parlementaires rappelant que l’assemblée est souveraine.Des députés de la CPP ont exprimé des points de vue différents à l’issue de cette rencontre. La députée de Gros Morne, Gerandale Thelusma, affirme que la rencontre a permis d’avoir des informations sur la vision de M. Manuel pour le pays. " Le groupe n’a pas encore arrêté une décision", ajoute t-il.
Pour le député Hugues Célestin la compétence de M. Manuel peut être utile pour le pays. Tout en rappelant que le vote de la CPP sera unitaire, le député Célestin souligne que l’exposé de M. Manuel prouve qu’il comprend les besoins du pays.Enel Apollon est d’avis contraire et dénonce les menaces et pressions visant la ratification de Robert Manuel. " Je ne suis pas convaincu par l’exposé de M. Manuel ", lance t-il.
Une nouvelle rencontre entre le chef de l’état et les parlementaires de Lespwa est prévue ce jeudi.
Le président du sénat, Kelly Bastien, rapporte les propos du président Préval pour qui les bandits, les dealers de drogue et ceux qui agitent les problèmes de couleur sont ceux qui s’opposent au choix de Robert Manuel. Selon le sénateur Bastien lors de sa première rencontre avec les élus de Lespwa, le chef de l’état avait mis l’accent sur le parcours de militant de M. Manuel.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13799

Le sénateur Latortue appelle à l’adoption de dispositions urgentes contre le kidnapping

Le président de la commission sécurité et justice du sénat, Youri Latortue, appelle les autorités à adopter des mesures urgentes pour mettre un terme à la vague de kidnapping. Selon lui, les structures de sécurité, police et armée doivent être renforcées pour réaliser une prévention efficace. " Nous avons en vain réclamé une harmonie entre l’institution policière et l’appareil judiciaire", dit-il regrettant les libérations de criminels par des juges.Tout en admettant que les libérations de criminels tendent à décourager les policiers, le sénateur Latortue se prononce pour une meilleure organisation de la police.
Le sénateur Latortue soutient que la faiblesse de l’appareil de sécurité nationale n’a pas été adressée par le gouvernement d’Alexis. " La population réclame l’organisation du système d’intelligence et la lutte contre la corruption au niveau de l’appareil judiciaire ", dit-il rappelant que le sénat avait formulé ces revendication à l’endroit des autorités gouvernementales.
En ce qui a trait à la convocation du chef de la police par la chambre basse, le sénateur Latortue préfère privilégier les réunions de travail avec le commandement de la PNH. " Nous avons employé une autre formule parce que ce sont les ministres qui sont responsables par devant le parlement", argue t-il estimant que le gouvernement démissionnaire devrait décaisser des fonds pour renforcer des unités de la police et favoriser de nouveaux déploiements d’agents de l’ordre.
Contrairement à certains députés, le sénateur Latortue croit que la police est confrontée à un manque de moyens matériels. Il révèle que 120 millions de gourdes destinées à la PNH sont bloquées au ministère des finances. Le président de la commission sénatoriale de sécurité appuie la marche réalisée par l’ensemble de la société civile contre le kidnapping.
Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), Jean Robert Argant, soutient que cette marche est un message aux autorités judiciaires et policières puisque des arrêts sont prévus devant le ministère de la justice, le palais de justice et le commissariat de Port-au-Prince. Pour M. Argant il faut désormais renverser la vapeur, puisqu’il est anormal que la population vit dans l’angoisse face aux criminels.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13800

ADIEU A SONNY BASTIEN

Dépêche de l’agence en ligne Alterpresse sur la catastrophe du 2 juin
Haïti-Presse : Décès du confrère Sonny Bastien
mardi 3 juin 2008,
Radio Kiskeya

P-au-P, 02 juin 08 [AlterPresse] --- Le confrère journaliste Sonny Bastien est décédé dans l’après-midi de ce lundi 2 juin 2008 des suites d’un problème de diabète, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Président directeur général de la station privée Radio Kiskeya depuis 1994, après une riche carrière a Radio Haiti Inter (debut annees 1970 - 28 novembre 1980), puis 1986 - 1991) Sonny Bastien s’est éteint à l’hôpital du Canapé-Vert où il a été hospitalisé depuis le dimanche 1er juin 2008. Chez les consœurs, confrères et autres employés de cette station de radio privée de Port-au-Prince, c’est la désolation et la consternation a l’annonce de cette triste nouvelle.
En lieu et place de l’édition de nouvelles de 4:00 pm locales (21:00 gmt), Radio Kiskeya diffuse des chansons tristes en mémoire de ce Journaliste de carrière.
L’agence en ligne AlterPresse s’incline devant la dépouille du confrère Sonny Bastien avec qui des relations professionnelles et amicales étaient entretenues de longue date. [do rc apr 02/06/2008 16 :00]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5072
Article du quotidien Le Nouvelliste sur le dernier voyage de Sonny
Sony Bastien est parti...
mardi 3 juin 2008,
Radio Kiskeya

« Je profite de cette occasion pour réfléchir sur l’avenir », l’une des dernières déclarations de Sony Bastien, directeur général de Radio Kiskeya à l’occasion du 14e anniversaire de la Station, le 7 mai dernier. Une réflexion qui n’aboutira pas puisqu’il nous a quitté ce lundi.
Figure emblématique de la presse haïtienne qui a transcendé des générations, Sony Bastien est un modèle. Rongé par la maladie depuis un certain temps, l’homme de la presse n’a jamais quitté son micro. Si le diabète rongeait son corps, par contre, sa voix et sa grande capacité de réflexion répondaient toujours à l’appel pour éclairer ses nombreux auditeurs.
Sobre, jovial... Sony a passé la majeure partie de sa vie a servi la société haïtienne. « Pale pou’n vanse », on n’oublie pas de si tôt les échos de cette émission de calibre à caractère social qu’animait l’immortel Sony, où le vécu quotidien a été passé au peigne fin. « Ils ont dit », une émission humoristique mettait à nu les moeurs de la société. Jamais homme journaliste n’a été aussi ouvert comme Sony Bastien.
De Radio Haïti Inter à Radio Kiskeya, Sony Bastien a conservé son style unique. Sa voix rassurante a fait les délices de plus d’un et le malheur de ceux qui ne croient pas au changement. « Zenglendo, boum peta et dechoukay », sont entre autres mots qu’il a lui-même créés pour mieux expliquer à ses auditeurs la réalité du pays. Il a commencé très jeune à travailler à Radio Haïti Inter. Durant la rafle du 28 novembre 1980, il fut l’un des rares journalistes contestataires de l’ordre dictatorial duvaliériste à ne pas connaitre l’exil.
Ses deux plus proches collaborateurs : Marvel Dadin et Liliane Pierre Paul sont inconsolables. Entre larmes et consternations, aucun mot ne peut apaiser leur grande tristesse.
Né le 10 mai 1956, Sony Bastien est mort à 52 ans après une maladie courageusement supportée. La presse haïtienne est en deuil. Sony Bastien laisse ses deux garçons, sa femme et des auditeurs qui s’attachaient à sa façon humoristique de présenter les réalités de la vie quotidienne haïtienne.
Chimiste, Sony Bastien était un homme de bon commerce.
La direction, la rédaction et le personnel de Le Nouvelliste présentent leurs condoléances les plus émues à la famille du défunt et à toute l’équipe de la Radio Kiskeya et à Marvel Dadin, Liliane Pierre et Stéphane Pierre Paul en particulier.
Robenson Geffrard robby8104@yahoo.fr
N. B Texte paru dans l’édition du mardi 3 juin 2008
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5073
Texte d’Hérold Jean-François sur la disparition de notre PDG, Sonny Bastien
Ce témoignage de notre confrère de Radio Ibo fait partie d’un florilège de réactions enregistrées tant en Haïti et à l’étranger depuis cette perte ...incommensurable
mardi 3 juin 2008,
Radio Kiskeya

SONY BASTIEN, EN BREF
Par Hérold Jean-François
Sony Bastien, Président Directeur Général de Radio Kiskeya qui vient de nous laisser à 2 :30 cet après-midi du 2 juin, était l’un des journalistes les plus connus de cette transition démocratique en Haïti. Mais Sony faisait déjà partie de la grande presse d’avant 1986, victime de la censure avant la rafle du 29 novembre 1980 où bon nombre de ses collègues de Radio Haïti Inter sont passés en sa compagnie aux centres d’interrogatoires des Casernes Dessalines, avant d’être expulsés du pays.
Après le 7 février 1986, Sony a repris du service à Radio Haïti Inter avec la belle équipe de Compè Filo, Liliane Pierre-Paul, Marvel Dandin, jusqu’en 1991. Leur séparation d’avec Jean L. Dominique a donné lieu au collectif Kiskeya qui allait devenir la populaire Radio Kiskeya que Sony créa avec son ami d’enfance Marvel Dandin et Liliane Pierre-Paul.
La plupart des néologismes en créole qui ont enrichi notre langue pendant la transition proviennent de la créativité et de l’humour de Sony Bastien qui était un pince sans-rire. Personnage discret non-conformiste, Sony Bastien, en dépit d’un diabète qui le rongeait et le fatiguait avait l’analyse vive et la répartie facile. Sa succulente chronique ‘’ils ont dit’’ et ses multiples entrevues sont de bonnes illustrations de la qualité et de la profondeur du journaliste de métier que Sony a été pendant ces trois dernières décennies. La maladie était incapable de l’arrêter. Jusqu’au dernier moment, Sony a maintenu une présence remarquable à travers ses interventions à Radio Kiskeya
C’est Sony qui a inventé et popularisé l’expression ‘’zenglendo’’ pour étiquetter ces fameux personnages qui allaient empoisonner notre vie. Chaque fois que vous entendrez l’expression ‘’woumble’’, rappelez-vous que ce mot qui traduit rencontre, conférence, forum en français a été une autre invention de Sony Bastien.
Simple, effacé, ami fidèle, jovial, aimant son pays charnellement, c’était entre autres, des caractéristiques de Sony Bastien qui aimait la vie.
Après avoir fondé Radio Kiskeya, Sony est retourné aux études à l’Université Quiskeya où il a étudié l’Économie jusqu’à la licence. A la radio, Sony pratiquait le ‘’Castigat ridendo mores’’ ‘’corriger les mœurs en riant’’ dans des chroniques incisives très appréciées par l’auditoire. Au cours de l’année 2004, pendant la crise politique, les branchés attendaient avec impatience la mesure de Sony dans ‘’ils ont dit’’. Plusieurs d’entre eux ont été foudroyants. On a encore en mémoire cette dérision qui a mis en épingle des imposteurs livrés à la risée publique par la prose maniée de main de maître par Sony Bastien.
Le 10 mai dernier, Sony célébrait son cinquante deuxième anniversaire entourés d’un groupe restreint d’amis ses invités habituels quand il lui prenait l’envie de marquer son anniversaire.
Ses amis garderont de Sony, le souvenir impérissable d’un ami solidaire en toute circonstance. La Direction de Radio IBO prie son épouse Jessie, ses enfants Marco et Stéphane, ses amis frère et sœur Marvel et Liliane, ses parents et amis, de croire en nos sincères afflictions.
Ce texte a été présenté au Journal de 17 Heures de Radio IBO, le lundi 2 juin 2008
N.B Ce texte du PDG de Radio Ibo est parvenu à notre rédaction le soir-même du décès
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5071

Haïti/France/Culture : Prochaine prestation du chanteur haïtien BélO à Paris

Mardi 3 juin 2008
P-au-P, 03 juin 08 [AlterPresse] --- Le chanteur haïtien Jean Bélony Murat – BélO – sera en concert en France le 20 juin à l’Opus Café où il aura à exécuter des morceaux gravés sur « Référence », son deuxième album, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Lauréat en 2006 du Prix Découvertes Radio France Internationale (RFI), Jean Bélony Murat a choisi, dans son dernier album, de s’exprimer dans un langage musical davantage tourné vers le jazz. Des chansons comme « P ap Negosye », « Deblozay » figurent sur ce compact disc (CD) de 12 titres.
Deux des douze compositions musicales sont en rotation sur les ondes de RFI.
La chanson « P ap Negosye », un test pressing sorti le 1er décembre 2007, a été composée lors d’un séjour à Zinder au Niger. Il s’agit d’un texte, à travers lequel BélO demande aux jeunes de se protéger lors des rapports sexuels.
« Tout le monde sait que le Sida se transmet surtout si on ne se protège pas. En tant que jeune et artiste, c’est de ma responsabilité de prendre part à la mobilisation et la conscientisation de la jeunesse », explique Jean Bélony Murat à Radio France Internationale.
BélO est attendu en France où il sera en concert les 20 et 21 juin à l’occasion, par ailleurs, de la traditionnelle fête de la musique.
A Port-au-Prince, BélO donnera le dimanche 8 juin 2008 une prestation à la prison des mineurs de Delmas 33 (nord-est de la capitale), dans le cadre d’un concert socio spirituel organisé par le groupe de communicateurs pour la promotion, l’action et la solidarité (Compas).
Cette initiative vise à permettre aux mineurs haïtiens, en conflit avec la loi, de chanter, danser et de méditer, selon le journaliste Jean Venel Casséus, membre du comité organisateur.
BélO aura à chanter pour ces enfants qui, à ses yeux, représentent l’avenir du pays.
« Ce sont les adultes de demain et donc l’avenir du pays. Il faut miser sur eux, si on veut vraiment qu’Haïti change », affirme Jean Bélony Murat. [do rc apr 03/06/2008 8:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7314

Haïti/Culture : Paul-Élie Lévy quitte l’Institut français d’Haïti avec un sentiment de tristesse

Mardi 3 juin 2008
P-au-P, 03 juin 08 [AlterPresse] --- Le directeur de l’Institut français, Paul-Élie Lévy, fera bientôt ses adieux à Haïti avec un sentiment de tristesse pour avoir été gâté par le public haïtien au cours des années qu’il a passées dans le pays, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
« Je pars avec le sentiment d’avoir fait tout mon possible pour que l’Institut français ait une activité forte, multiple, variée, pour que l’Institut français soit ouvert à tout le public, soit un lieu d’accueil et de convivialité », affirme Paul-Élie Lévy lors d’une conférence de presse le vendredi 30 mai 2008.
Paul-Élie Lévy, qui doit laisser Haïti à la fin du mois d’août 2008, déclare avoir été bien accueilli par les Haïtiens durant les quatre années [2004 – 2008] de son mandat à la tête de l’Institut français d’Haïti (IFH).
Le directeur de l’IFH, qui n’a pas voulu anticiper sur son départ prévu pour la fin du mois d’août, se réjouit d’avoir bien rempli la tâche qui lui a été assignée.
« Je pars avec l’impression d’avoir fait tout ce que j’ai voulu faire et avec beaucoup de tristesse », soutient-il.
Avant de regagner la France, Lévy espère pouvoir faire ses adieux à Haïti, pays dans lequel il a fait de nombreuses expériences durant ces quatre dernières années.
Des gens, qui fréquentent l’Institut français, voient en Paul-Élie Lévy un personnage rassembleur et dynamique qui cherche à intégrer toutes les couches de la société haïtienne à travers les différentes manifestations culturelles de l’institut. [do rc apr 03/06/2008 8:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7315

La CPP n'a donné aucune garantie quant à la ratification du premier ministre désigné à l'issue d'une rencontre avec ce dernier

Robert Manuel se déclare prêt à se mettre au service de son pays

Port-au-Prince, le 3 juin 2008-(AHP)-La Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) de la chambre des députés n'a donné mardi aucune garantie qu'elle voterait en faveur de la ratification du premier ministre désigné Robert Manuel, lors d'une rencontre avec ce dernier.
L'insécurité, la vie chère, le développement local et la relance de la production nationale étaient au centre des discussions qui ont duré deux heures d'horloge.
A l'issue de cette rencontre, M. Manuel qui faisait ses premières déclarations à la presse depuis sa désignation, s'est déclaré prêt à se mettre au service de son pays pour répondre, a-t-il dit, à l'appel lancé par la population haïtienne.
"Si le choix de ma personne comme premier ministre et ma déclaration de politique générale trouvent l'aval du parlement, je resterai un militant et un serviteur, a déclaré Robert Manuel.
Il a indiqué que pour faire face aux problèmes auxquels le pays est actuellement confronté, il faut de la mobilisation, de la participation et la synergie entre les pouvoirs de l'Etat.
M. Manuel a affirmé cependant reconnaitre la souverainement des parlementaires dans le cadre de la décision qu'ils auront à adopter.
Les membres de la CPP ont précisé que la décision qui sera prise, sera une décision de groupe, en dépit de d'opinions divergentes.
Le député de Ouanaminthe, Ronald Larèche, a affirmé avoir relevé des zones d'ombre dans les déclarations de M. Manuel indiquant que son argumentation n'a pas été assez claire
La désoccupation du territoire fait partie des points qui n'ont pas été assez élaborés, a dit le député, soulignant que Robert Manuel s'est attardé davantage sur des questions relatives à la sécurité.
" Il n'y a pas que les problèmes de sécurité", a-t-il souligné.
Allant dans le même sens, le député Louis Jeune Levaillant, a faire savoir que la CPP va adopter sa position au regard des considérations politiques et constitutionnelles, a-t-il déclaré.
Des informations circulant depuis une semaine, relèvent que Robert manuel, contrairement au vœu de la constitution, n'a pas résidé 5 ans consécutifs en Haïti avant sa désignation.
Bob Manuel aurait reconnu le fait lors de ses discussions avec les députés qui auraient émis des réserves sur l'explication selon laquelle il avait été en exil sous les gouvernements Préval, Aristide et Latortue, plus précisément de 1999 à 2005.
La CPP n'a pas exclu d'autres rencontres avec Robert Manuel,, rappelant que le groupe majoritaire avait rencontré à deux reprises l'ancien premier ministre désigné, Ericq Pierre.
La première secrétaire du bureau, Gérandal Thelusma, ajouté que la rencontre de ce mardi était pour la CPP, l'occasion de lier connaissance avec le premier ministre désigné.
"Nous allons à présent nous réunir pour analyser toutes les déclarations de M. Manuel, avant d'adopter une position qui sera de groupe, a-t-elle assuré elle aussi.
http://www.ahphaiti.org/ndujour.html

Le programme de relance de la production agricole haïtienne sera présenté en bonne et due forme au sommet de la FAO, selon le secrétaire d'Etat à l'a

Port-au-Prince, le 3 juin 2008-(AHP)- Le secrétaire d'Etat à l'Agriculture, Joanas Gué a indiqué mardi que des dispositions ont été prises par les autorités haïtiennes pour une présentation en bonne et due forme du programme de relance de la production agricole au sommet sur l'alimentation et l'agriculture qui s'est ouvert mardi à Rome, en Italie.
Haïti avait reçu une lettre d'invitation du directeur général de la FAO. Et elle est représentée à ce sommet par une délégation conduite par le ministre de l'Agriculture, François Severin, le président Préval étant engagé dans un processus de formation d'un nouveau gouvernement, (près de deux mois après le renversement du premier ministre Jacques Edouard Alexis
Le programme qui sera dévoilé au sommet de Rome inclut non seulement un appui à la production agricole mais aussi à la commercialisation des denrées, a encore souligné Joanas Gué, ajoutant que les autorités haïtiennes espèrent une plus grande compréhension de la crise alimentaire à laquelle Haïti est confrontée.
Il a fait savoir qu'Haï ti est en situation de guerre face à cette crise alimentaire et des efforts gigantesques doivent être consentis pour chercher à venir à bout de la crise alimentaire qui affecte depuis 2 siècles, a-t-il dit, des centaines de milliers
http://www.ahphaiti.org/ndujour.html

L'historien Georges Michel appelle les autorités à prendre toutes les dispositions pour en venir à bout du kidnapping

Il affirme que la marche de ce mercredi n'a rien à voir avec le mouvement GNB

Port-au-Prince, le 3 juin 2008-(AHP)- Le professeur Georges Michel a invite mardi les autorités haïtiennes à assumer pleinement leurs responsabilités pour chercher à venir à bout du phénomène de l'insécurité.
Les actes d'enlèvement qui avaient considérablement diminué au cours de ces derniers mois, connaissent aujourd'hui une brusque recrudescence et la perpétration de cas accompagnés de meurtres fait se demander s'il n'y a pas d'autres objectifs que l'argent derrière cette flambée des kidnappings.
M. Michel a fait savoir que la marche contre ce fléau prévue pour ce mercredi à Port-au-Prince est un signe du ras-le-bol de la population.
Cette manifestation n'a rien à voir avec le mouvement GNB anti-Aristide lancé fin 2003, a insisté Georges Michel.
Le GNB, a-t-il dit, était au départ un mouvement mineur commencé à la suite d'une demande non satisfaite de participation au cabinet ministériel qui a dégénéré en frustrations personnelles avant de déboucher sur des manifestations.
L'historien a toutefois prévenu que si les autorités n'adoptent pas les mesures qui s'imposent pour stopper le kidnapping qu'il assimile au terrorisme, les manifestations pourraient se multiplier, jusqu'à déboucher sur un nouveau GNB.
On n'a pas intérêt à en arriver là, a ajouté M. Michel.
Entre temps, la chambre des députés a invité le haut Etat major de la police ce jeudi pour fournir des explications sur la recrudescence de la violence
Au grand corps, le sénateur Jean Hector Anacacis a estimé que le directeur général de la police nationale, Mario Andrésol, devrait démissionner, s'il n'est plus capable de donner des résultats.
Selon M. Anacacis, l'ampleur que prend le phénomène du kidnapping confirme que M. Andrésol est dépassé.
L'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) déclare appuyer l'organisation de la marche contre le kidnapping.
Selon le coordonateur général de l'OPL, Edgar Leblanc Fils, avec cette marche, les autorités policières comprendront la nécessité d'adopter des mesures drastiques pour stopper le banditisme dans le pays.
Il a toutefois souligné qu'en raison de ses faiblesses, la police nationale mérite un soutien moral.
De son côté, le Conseil Exécutif de l'Université d'Etat d'Haïti estime que la tâche principale des responsables est de prendre toutes les mesures nécessaires pour freiner l'insécurité et reconstruire l'Etat qui seul a la capacité de protéger la collectivité contre la fureur des appétits individuels.
Le conseil estime que le climat d'insécurité qui règne dans le pays depuis plusieurs années entre dans la panoplie des phénomènes destructeurs de la société.
Il invite le gouvernement et les élus à tous les niveaux, à assumer leurs responsabilités vis-à -vis de la nation.
L'association des employés révoqués de la Compagnie nationale de téléphone (Téléco) appuie, elle aussi, la marche contre le kidnapping.
Le porte-parole de ladite association, Gassendy Brave, invite tous ceux qui n'en peuvent plus avec l'insécurité à participer massivement à cette marche.
http://www.ahphaiti.org/ndujour.html