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dimanche 4 mai 2008

HAITI - ANTILLES NEERLANDAISES...LE MIRACE COMPROMIS...BACK TO AFRICA? ...BIEN MERCI!

BACK TO AFRICA…TRES COMPROMIS …ENTRE BESOINS ET MIRACLES….
Les fans de football avaient vibré au stade sylvio Cator lors des funérailles nationales célébrées à Emmanuel Sanon. Beaucoup d’Haïtiens ont fait preuve d’ingénuité et de naïveté en s’imaginant que ce clin d’œil accordé au sport-roi aurait l’allure d’une vision claire et nette sur la nécessité d’accorder une attention particulière au football.
Dans la suite tout le monde a suivi les périples de la sélection olympique obligée à s’expatrier en République Dominicaine, un pays ou on ne joue presque pas au football, pour - reprenant les mots de l’entraineur – pouvoir manger correctement, dormir mieux et pouvoir se laver… Loin de décevoir , loin d’avoir été ridicule, la sélection olympique haïtienne a fait plutôt bonne figure. On se demande toujours quelle serait l’allure de cette sélection avec un minimum de moyen.
Un autre épisode dans le roman du football tournait autour de la nomination de Wagneau Eloi comme entraîneur de la sélection senior. Une de ses premières interventions a été décriée par un secteur qui semble toujours être entrain de râler contre ce qui va mal comme contre ce qui va moins bien. A cette occasion un journaliste avait mal pris le fait que le sélectionneur ait eu à retourner en France pour rassurer sa famille après les échos des émeutes de la faim du mois d’avril. Cependant lors de cette intervention l’entraîneur haïtien avait démontré une lecture correcte et réaliste de la situation. Il avait noté surtout le retard considérable qu’affichaient les joueurs de la sélection. Du talent certes, mais mauvaise condition physique. Il avait crié haut et fort qu’il fallait commencer à s’inquiéter pour éviter une grosse mésaventure face à cette sélection Néerlandaise qui a débuté sérieusement sa préparation. Il avait en quelque sorte lancé un vibrant appel à tous les secteurs de la vie nationale pour s’impliquer dans ce combat qui s’avèrera très rude pour une place qualificative pour la phase finale de la prochaine coupe du monde de football.
Vendredi matin, sur les ondes de Radio Caraïbes FM captées sur le net, on pouvait suivre lors de l’émission journal sportif conduit par le journaliste Vaval, un témoignage triste et poignant du Docteur Yves Jean Bart, président de la fédération Haïtienne de football. Il disait et réclamait comme toujours, les moyens financiers pour permettre à l’équipe de continuer sa préparation.
Quand on faisait allusion à l’approche de la prochaine échéance contre la sélection des Antilles Néerlandaises dans plus de 40 jours, pour lui l’inquiétude ne s’étalait pas sur une si longue période. Il pensait au lendemain. La sélection nationale de football n’avait plus rien en poche ni en caisse pour continuer a assurer le minimum pour les entraînements. La liste des besoins dans une entreprise sans budget est longue et ne compte que l’essentiel : Essence pour faire fonctionner la génératrice, de l’essence pour le véhicule de transport, des lits, des draps etc…
Cependant on a eu vent depuis des années d’une organisation portant un titre allégorique très imagé : Back to Africa qui œuvrait au niveau de la diaspora pour faciliter et pourvoir aux besoins de la sélection nationale. D’après le président de la Fédération et les promoteurs de cette initiative « BACK TO AFRICA » au niveau des douanes du pays se trouvent un container avec du matériel recueilli et expédié depuis le mois de Novembre et qui se trouve encore bloqué.
Le groupe « BACK TO AFRICA » s’est laissé glissé dans les travers des organisations non gouvernementales qui essaient de contourner et remplacer le gouvernement central au lieu de lutter pour une coopération et un partenariat. Dans ce contexte politique marqué par la désignation-ratification du premier ministre, la paralysie administrative n’arrangera certainement pas les choses. Le temps de la formation d’un nouveau gouvernement et de recommencer avec certains projets ajoutera un peu plus au retard vu et constaté par monsieur Wagneau Eloi.
Les émeutes de la faim que certains ont qualifié de grande et belle victoire de la démocratie n’aura pas rendu les choses faciles à notre sélection nationale. En effet, après les violences du mois d’avril, les instances du football néerlandais ont présenté une demande à la FIFA la poussant à écarter Haïti comme siège de la première rencontre du 15 Juin prochain. La situation sécuritaire ou insécuritaire du pays a été évoquée. Et la fédération Haïtienne de Football a eu un délai courant jusqu’au 30 avril pour prouver que le match pouvait se jouer dans de bonnes conditions.
Des sources bien informées rapportent que la FIFA s’est adressée directement au Président de la République lui exigeant des garanties pour la réalisation de ce match. Plusieurs cas de figure restent possible au cas ou les garanties offertes par les instances haïtiennes n’arriveraient pas à convaincre les décideurs de la FIFA.
Il faut savoir que la délégation Néerlandaise dispose d’un lobbying important dans la personne d’un citoyen hollandais qui assure le déroulement des compétitions officielles.
Pendant que notre sélection végète et poireaute dans une indifférence à l’haïtienne et que 10.000.000 d’haïtiens croient au miracle. Pourtant les joueurs néerlandais croient eux aussi au miracle : éliminer de la compétition, la sélection haïtienne, championne de la Caraïbe. Pour cela pourtant ils mettent les moyens. La liste des joueurs est connue. Ils s’appellent Robin Nelisse, Leon Kantelberg , Shelton Martis Wencho Farrell, Raymond Homoet, Angelo Cijntje, Tyrone Loran, Angelo Martha, Eugene Martha, Lennox Mauris, Djuric Winklaar, Giovanni Franken, Anton Jongsma, Revy Rosalia, Angelo Zimmerman, Sendley Bito, Shanon Carmelia, Dyron Daal, Benjamin Martha en Orlando Smeekes. Les trois premiers n’ayant pas participé à la phase préliminaire contre le Nicaragua. (HRV s’arrangera pour fouiller et trouver le « fondalmatal » de ces joueurs qui pour la plupart évolue dans le championnat hollandais. Ils iront en stage au brésil.
La semaine prochaine sera déjà décisive pour la sélection haïtienne et l’ensemble des amants du ballon rond. La FIFA aura déjà arrêté une décision qui favorisera la réalisation de cette rencontre sur la pelouse de notre trop vieux et unique stade Sylvio Cator. La fédération bénéficiera des fonds alloués pour la poursuite de la préparation des joueurs.
En attendant quelqu’un doit être entrain de se dire : QUE DIABLE JE SUIS VENU FAIRE DANS CETTE GALERE ! ».
La Diaspora a encore un rôle à jouer dans ce domaine si elle arrive a fédérer les envies, les compétence et surtout la motivation. Ces éléments sont indispensables pour configurer un climat de confiance qui effacera d’un revers de main, pour une fois cette tendance à croire que la corruption touche toutes les sphères de la vie nationale et qu’il n’existe plus chez nous un seul homme honnête. Les fonds récoltés en faveur de la fédération n’iraient pas par quatre poches , quatre chemins pardon !
A suivre !
(JJ 05/05/08)