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jeudi 10 avril 2008

Plusieurs leaders politiques réclament le départ du gouvernement

Plusieurs leaders politiques ont réclamé le départ du premier ministre Jacques Edouard Alexis, après les manifestations antigouvernementales violentes à travers le pays.
Les responsables de la Fusion des sociaux-démocrates , du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), du Conseil National des partis politiques, de Latibont an Action (LAA), du Mochrena et plusieurs parlementaires ont souhaité que le premier ministre démissionne afin de favoriser une issue à la crise.
Le chef de file de LAA, Youri Latortue, affirme que le sénat doit se réunir dans le meilleur delai afin de fixer sa position face aux manifestations enregistrées dans le pays. Le chef de file du bloc OPL à la chambre basse, Acluche Louis Jeune, a réclamé la démission du premier ministre et de tous les ministres qui selon lui ont échoué. Pour sa part, le chef de file du bloc des parlementaires de l’Alliance, Jean David Geneste, a demandé la démission du ministre Maguy Durcé, représentant l’Alliance au sein du gouvernement. Le conseil National des partis politiques, qui regroupe une trentaine de partis, réclame le départ du gouvernement et la formation d’un gouvernement de coalition nationale. Plusieurs députés interpellateurs sont intervenus dans les medias pour faire valoir leurs points de vue qui avaient été rejetés lors de la séance d’interpellation du 28 février. " Jacques Edouard Alexis a menti à la population qui ne lui fait plus confiance", a lancé le député Fritz Gerald Bourjolly ( Fusion).
Par ailleurs, le président du sénat, Kelly Bastien, qui avait participé à une rencontre avec le chef de l’état lundi dernier affirme qu’il y a 4 options pour changer de gouvernement. " La démission du premier ministre, une déclaration publique du chef de l’état réclament la démission du premier ministre, le départ des partis membres du gouvernement ou un vote de censure du parlement peuvent conduire à un changement de gouvernement ", ajoute t-il. " Le parlement peut assumer ses responsabilités parce qu’on se dirige vers l’incertitude", explique le sénateur Bastien.
De son coté, le chef de file de l’Union, Chavannes Jeune, espère que le gouvernement pourra appliquer un programme pour faire face à la cherté de la vie. Toutefois il n’exclut pas un départ du gouvernement au cas où la situation venait à empirer.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13659

Des entrepreneurs critiquent l’irresponsabilité des autorités

De nombreux entrepreneurs condamnent le comportement du premier ministre qui selon eux devrait démissionner afin de favoriser le retour au calme dans le pays. Un homme d’affaires dont les pare-brises de son véhicule ont été brisés se déclare doublement victime, par la vie chère et les casseurs, et se demande à qui il doit se plaindre. " Il faut attaquer l’état "rétorque un de ses collègues rappelant que le gouvernement a pour mission de garantir la sécurité des vies et des biens. " Les entrepreneurs sont victimes des soubresauts de la situation économique mondiale et de la passivité des responsable de la sécurité publique ", ajoute t-il.
L’irresponsabilité des dirigeants est grave déclare une entrepreneure pour qui les autorités devraient prévoir la mise à sac des entreprises après deux jours de manifestation. " Nous n’arrivons pas a dédouaner nos marchandises et quand enfin on parvient à le faire on pille nos entreprises", dit-elle estimant que les dirigeants font montre d’incompétence. Plusieurs membres du secteur privé réclament le départ des dirigeants qui ne peuvent pas prendre leurs responsabilités " Le chef de l’état doit demander pardon afin de calmer la frustration du peuple" suggère une femme d’affaires qui fait remarquer que les manifestations violentes sont les résultats des inconséquences du gouvernement. Un importateur de produit alimentaire souligne que le gouvernement a tiré profit de l’augmentation des produits sur le marché international. " Le riz doit être un produit de sécurité nationale qui serait importé uniquement par le gouvernement ", explique t-il. D’autre part, un commerçant soutient que la presse ne doit pas être un instrument pour répandre la violence. " Il ne s’agit pas de censure mais il vaudrait mieux ne pas relayer les points où il y a des failles", ajoute t-il.http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13658

Le chef de l’état propose des solutions durables à moyen terme

Le chef de l’état haïtien, René Préval, propose la subvention de la production et de la consommation nationale sur une période limitée pour faire face à la hausse des prix des produits alimentaires.
Dans son discours à la nation après plusieurs jours de manifestation contre la cherté de la vie, le président Préval a précisé que cette solution durable doit être appliquée afin d’éviter de répéter les erreurs du passé.
Dans le cadre de cette politique, le chef de l’état soutient que les 270 millions de dollars consacrés à l’importation de 360 000 tonnes de riz par an pourront être transférés aux producteurs locaux. " Le gouvernement est prêt à subventionner la production et la vente du riz produit en Haïti à travers des centres de distribution", ajoute t-il. De même il fait remarquer que le programme de production d’œufs permettra dans un an de produire les ¾ des produits consommés en Haïti. Le pays importe environ 360 millions d’œufs par an pour une valeur de 9 millions de dollars", explique le chef de l’état. " La subvention de la production nationale est la solution durable", dit-il tout en mettant l’accent sur la nécessité de construire de nouvelles routes pour acheminer les produits vers les centres urbains. De plus, il s’est déclaré contre la suspension des taxes sur les produits alimentaires faisant remarquer que ceci causerait un grand tort à la production nationale. Le chef de l’état a annoncé " une évaluation du gouvernement " se déclarant favorable à la participation d’un plus grand nombre de partis politiques.
René Préval a également annoncé le prélèvement d’une taxe de solidarité de 10% sur les fonctionnaires ayant un salaire de plus de 30 000 gourdes par mois. Il a demandé aux ministres d’appliquer une politique d’austérité en réduisant les dépenses pour les voyages.
Dans son message en créole, le président Préval a demandé la fin des manifestations violentes avertissant que les forces de l’ordre ne tolèreront plus les attaques contre les entreprises qui ne font qu’empirer la situation économique du pays.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13657

"Pas de politique de subvention des prix des produits importés", répond René Préval aux personnes dénonçant la cherté de la vie

La police ne tolèrera plus le désordre, prévient-il
jeudi 10 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le président René Préval a lancé mercredi un appel au calme aux populations de plusieurs départements géographiques du pays qui manifestent avec violence depuis une semaine contre la cherté de la vie.
"Les violences ne feront pas baisser les prix. Au contraire, elles les feront augmenter", a-t-il dit.
Le chef de l’Etat a rejeté d’emblée toute politique de subvention de produits importés suggérée par divers secteurs favorables à la baisse des prix des produits de première nécessité. "Cette politique, appliquée depuis maintenant 20 ans dans le pays, est à l’origine des problèmes actuels", a-t-il soutenu.
Mettant l’accent sur le fait que la flambée actuelle des prix en Haïti s’inscrit dans un cadre mondial de hausse des prix, il a donné l’exemple de nombreux pays où les populations manifestent actuellement contre la cherté de la vie.
Pour faire face aux problèmes d’Haïti, René Préval affirme avoir opté en faveur d’une politique de subvention à la production nationale.
Dans ce cadre, l’Etat subventionnera les engrais, permettant aux agriculteurs de s’en procurer à moitié prix, ou à un moindre coût. La commercialisation du riz local sera également subventionnée, a-t-il annoncé. Des centres de distribution seront créés et les revenus ainsi générés permettront d’augmenter la production de riz jusqu’à l’autosuffisance en la matière.
L’Etat entend aussi impulser la production avicole nationale par une politique de subvention appropriée, informe le président Préval.
D’autres problèmes ayant, à des degrés divers, une certaine connexion avec le coût de la vie, René Préval a mis en relief les initiatives envisagées en matière d’infrastructures sanitaires, de transports publics, de routes. Il annonce en ce sens la remise sur pied prochaine du Centre National des Equipements (CNE).
Pour faire face à la crise haïtienne, M. Préval suggère aussi aux employés de l’Etat percevant plus de 30.000 gourdes de salaire mensuel d’en concéder 10% à des programmes en faveur des défavorisés. Il invite particulièrement à la solidarité sociale ceux des employés de l’Etat qui avaient récemment bénéficié de 35% d’augmentation de salaire.
Aux ministres et hauts fonctionnaires, il demande de réduire les dépenses.
Aux contribuables généralement quelconques, il demande d’honorer leurs obligations envers le fisc afin de permettre à l’Etat de disposer des moyens indispensables à ses interventions sociales.
Sur le plan politique, le chef de l’Etat annonce l’ouverture du gouvernement et de l’Etat en général à la participation, laissant entendre, qu’à l’instar de la coalition gouvernementale formée au lendemain de son accession à la présidence, d’autres secteurs pourraient être appelés "afin de mieux asseoir la stabilité".
Quant au gouvernement, le président Préval, qui ne s’est pas prononcé en faveur de son renvoi, a plutôt estimé qu’il était peut-être venu "le moment de l’évaluer".
Saluant le travail accompli par la police nationale et les casques bleus de l’ONU, le président Préval a intimé aux fauteurs de troubles "l’ordre" de cesser les violences. "La police et la population ne vont pas continuer à tolérer le désordre", a-t-il déclaré.
Il a enfin présenté ses sympathies à ceux qui ont enregistré des pertes matérielles et des condoléances à ceux dont des proches ont perdu la vie dans les incidents de ces derniers jours. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4919

16 sénateurs sur 27 somment le premier ministre Jacques Edouard Alexis de se démettre

Menace d’interpellation au Sénat dans moins de 72 heures !!!
jeudi 10 avril 2008,
Radio Kiskeya

Seize (16) sénateurs sur vingt-sept (27) ont adressé mercredi soir une lettre au premier ministre Jacques Edouard Alexis pour lui demander de donner volontairement sa démission avant le samedi 12 avril 2008, date qu’ils disent avoir déjà retenue pour une séance d’interpellation de ce dernier à l’issue de laquelle ils promettent de lui décerner irrémédiablement un vote de censure.
Une demande formelle d’interpellation du chef du gouvernement pour samedi prochain a été adressée au président du Sénat, a confirmé l’un des 16 sénateurs joint au téléphone.
Dans cette correspondance, les signataires déclarent avoir constaté que les derniers événements enregistrés dans le pays ont consacré l’échec du gouvernement Alexis. Ce dernier n’a pas su faire preuve du leadership indispensable à la résolution de la plupart des problèmes du pays. Il faut donc une nouvelle équipe et un programme d’urgence pour soulager les souffrances de la population, disent en substance les 16 parlementaires dans cette correspondance adressée à M. Alexis.
Les sénateurs dont les noms suivent ont signé ladite correspondance : Youri Latortue et François Fouchard Bergromme (Artibonite, Latibonit An Aksyon) ; Roudy Hérivaux et Evelyne Chéron (Ouest, Fanmi Lavalas) ; Riché Andris (Grande-Anse, OPL) ; Mélius Hyppolite (Nord-Ouest, OPL) ; Joseph Pierre Louis (Nippes, OPL) ; Ricard Pierre (Sud-Est, OPL) ; Edmonde Supplice Beauzile (Centre, Fusion) ; Joazil Rodolphe (Nord-Est, PONT) ; Michel Clérié (Grande-Anse, Fusion) ; Judnel Jean (Nord-Est, Fusion) ; Gabriel Fortuné et Fritz Carlos Lebon (Sud, UNION) ; Eddy Bastien (Nord-Ouest, ALLIANCE).
La demande des 16 sénateurs de démission du chef du gouvernement est survenue quelques heures seulement après une adresse à la nation du chef de l’Etat au terme de laquelle il a proposé, non pas le renvoi du gouvernement, mais son évaluation. Ceci a déplu à des parlementaires qui avaient déjà ouvertement proposé le renvoi du gouvernement, compte tenu de l’insatisfaction manifeste de la population par rapport à sa politique. Le comble a été atteint avec les violentes manifestations contre la vie chère enregistrées à Port-au-Prince et en province, estiment ces parlementaires.
En décembre de l’année dernière, Jacques Edouard Alexis avait « miraculeusement » échappé à une interpellation au Sénat. D’autorité, le président d’alors du Sénat, Joseph Lambert (Sud-Est, LESPWA) avait refusé de lui transmettre la lettre d’interpellation. Le 28 février 2008, il a bénéficié d’un vote de confiance à la Chambre basse qui l’avait également interpellé. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4920
Commentaires:
La priorité du jour ne saurait être en aucun cas le renvoi de l’actuel gouvernement. Les politiciens haïtiens et surtout le pouvoir législatif confond tout.
Il s’agit de trouver aujourd’hui la bonne formule pour permettre aux haïtiens de manger.
Que va apporter des modifications au sein du gouvernement aujourd’hui ? Le pouvoir législatif a eu souvent l’occasion de juger la politique du gouvernement de Jacques Edouard Alexis et, avec des manœuvres populistes et dilatoires ils ont toujours su s’arranger et s’aligner avec le pouvoir exécutif.
Aujourd’hui il s’agit de prôner une grande concertation avec les gens compétents en la matières : les économistes haïtiens et étrangers, les industriels, les commerçants, les importateurs pour trouver une solution pour le très court terme.
L’évaluation de la politique du gouvernement passe en second plan.
Le grand problème d’Haïti c’est justement il n’existe aucun secteur de la vie politique nationale qui semble être en mesure d’élaborer un vrai plan de développement à plusieurs étapes tout en contemplant et en tenant compte surtout des orientations du monde et des pressions qui nous viennent de l’extérieur face aux besoins primaires de notre population.
Un autre premier ministre qui viendra sans programme et sans projet ne fera pas mieux que Jacques Edouard Alexis.
Il en sera de même pour le prochain président si jamais René Preval devrait démissionner.
Haïti est dans l’obligation aujourd’hui de faire appel à des compétences. Le niveau de perception de nos politiciens ne les habilite plus a gérer les affaires du pays. Ils ont échoué parce qu’ils ont refusé de jauger leurs limites en s’approchant des secteurs de compétences.
Que peut apporter dans le contexte actuel un Jean Bertrand Aristide si ce n’est la remise en selle des hordes de chimères et zenglendos ?
Que peuvent ajouter comme solution un Jean Claude Duvalier et ses makoutes ?
Les associations professionnelles non politisées doivent jouer un rôle prépondérant dans la conceptualisation des approches.
Arrêtons de nous bafouer les uns les autres. Les sénateurs et les députés ne valent pas mieux que les ministres du gouvernement.