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lundi 29 décembre 2008

Plusieurs arrestations lors d’une opération policière à La Saline

Tension et torpeur à La Saline en dépit d’une présence plus marquée des forces de sécurité
samedi 27 décembre 2008,
Radio Kiskeya
Plusieurs présumés bandits ont été appréhendés samedi à La Saline (centre de Port-au-Prince) au cours d’une opération menée conjointement par des éléments de plusieurs unités de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Au nombre des prévenus figure le nommé Spander Joseph, alias « Bouboule ». qui serait un des membres de la bande à « Ti Wilson », l’un des 4 gangs opérant encore dans la zone en dépit de l’arrestation de leurs principaux chefs.
L’un des cas les plus récents dans lequel Spander Joseph serait impliqué est l’exécution, le 24 décembre dernier, d’un propriétaire de « borlette » (loterie populaire). « Pépé », ainsi connu, abattu en présence de son épouse, a été dépouillé de tout ce qu’il possédait par les agresseurs au nombre de trois, selon des habitants de La Saline ayant requis l’anonymat.
Parmi les personnes interpellées figurent également le joueur de football, Kénol Philippe, qui entretiendrait des liens avec un gang opérant du côté d’un sous commissariat de police désaffecté de La Saline. Ce gang recourt assez souvent à l’ensevelissement des corps de ses victimes dans l’enceinte même de l’ancien bâtiment de police.
Le 22 décembre, le nommé « St-Hubert » alias « Blan », lui aussi propriétaire de « borlette », avait été grièvement blessé par balle à La Saline. Laissé pour mort, il a été transporté d’urgence à l’hôpital où il recevait encore des soins samedi. Cette agression serait l’œuvre d’un autre gang basé du côté du marché « Tête Bœuf » dirigé par le nommé Jacques Juste, alias « Grimaud ». Ce gang compterait un membre de la Commission Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (CNDDR), organisme mis en place conjointement par le gouvernement et la mission de l’ONU pour faire face à la problématique des groupes armés dans le pays.
On rapporte aussi des cas de viol à La Saline dont le plus récent, celui d’une adolescente de 13 ans, remonte au 20 décembre.
Ces actes et d’autres encore maintiennent une situation de tension et de torpeur à La Saline. La plupart des gens hésitent à se confier publiquement sur cette situation de peur de ne figurer bientôt sur la liste des bandits. Ils accueillent favorablement la présence plus évidente et permanente des forces de sécurité haïtienne et onusienne dans leur quartier, notamment après l’arrestation, le 16 décembre dernier à Port-au-Prince, du chef de gang « Ti Wilson ». Mais, ils continuent de réclamer au moins deux choses : l’ouverture d’un sous commissariat de police dans le quartier et le désarmement effectif des groupes immédiatement après l’arrestation de leurs chefs. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5545

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