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mardi 30 décembre 2008

Les autorités judiciaires et policières mettent en garde contre des manipulations

Les coupales seront punis avec la dernière rigueur, selon le ministre Jean Joseph Exumé, le secrétaire d’Etat, Daniel Jean et le directeur général de la PNH, Mario Andrésol
lundi 29 décembre 2008,
Radio Kiskeya
Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Jean Joseph Exumé, a confirmé lundi la mise en disponibilité de tous les membres de l’appareil judiciaire ayant participé à la perquisition de la résidence de l’oncle du présumé narcotrafiquant Alain Désir tout en dénonçant des « manipulations du dossier ».
Tout comme le secrétaire d’Etat à la réforme judiciaire, Daniel Jean et le directeur général de la Police Nationale, qui se trouvaient à ses côtés lors d’une conférence de presse, Me Exumé a estimé que des mains, qu’il n’a pas voulu identifier, se cachaient derrière une vague d’accusations circulant sur internet.
S’interrogeant sur la validité de rapports d’enquête auxquels son ministère est tout à fait étranger, le titulaire de la justice appelle tout un chacun, particulièrement les médias, à faire preuve de prudence et de circonspection dans la gestion du dossier de Port-de-Paix. Il souligne qu’il s’agit d’une affaire ultrasensible incluant à la fois des investigations sur le narcotrafic, la corruption et le blanchiment d’argent.
Me Jean Joseph Exumé s’est voulu rassurant quant à l’aboutissement de l’enquête et aux sanctions dont feront l’objet les personnes impliquées dans le scandale.
« Nous ne pouvons accepter qu’un tribunal soit fermé pour quelque raison que ce soit », a poursuivi le ministre qui tentait de justifier la mise à l’écart du doyen du tribunal civil de Port-de-Paix, Me Ronel Gelin. Celui-ci avait décidé de suspendre les travaux judiciaires en protestation contre les graves accusations portées contre des magistrats ayant perquisitionné le domicile de l’oncle d’Alain Désir, Marc Frédéric, le 12 novembre dernier dans une localité proche de la ville de Port-de-Paix. Jean Joseph Exumé a insisté sur le caractère fondamental du service public de la justice dans un Etat de droit démocratique.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat à la réforme judiciaire a indiqué que les mesures conservatoires adoptées contre les membres de l’appareil judiciaire dans la métropole du Nord-Ouest s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, le blanchiment d’argent et la corruption. Selon Me Daniel Jean, la décision du ministère n’est nullement influencée par les effets de « soi-disant rapports » qui ne reflètent pas du tout les faits tels qu’ils se sont produits.
Il a aussi appelé les uns et les autres à la prudence et à la patience en attendant la publication des résultats de l’enquête en cours.
Intervenant à son tour, le commandant en chef de la PNH, Mario Andrésol, a annoncé la mise en isolement des 16 membres de l’institution policière qui avaient pris part à l’opération. Ils sont actuellement interrogés par l’inspection générale. Des mesures similaires pourraient être adoptées contre des policiers.
Très critique vis-à-vis des rapports relayés sur le net qu’il juge dénués de tout fondement, le directeur général de la police a promis de faire prochainement la lumière sur le présumé scandale narco-financier. Des poursuites pénales seront exercées contre tous ceux qui se seraient livrés au pillage de l’argent trouvé chez l’oncle d’Alain Désir, a déclaré M. Andrésol qui a réitéré la volonté de l’état-major de la PNH de mener à terme le processus d’épuration de l’institution.
Des accusations et contre-accusations suivies d’un rapport américain mis en circulation laissent croire que des membres du personnel judiciaire et policier auraient fait main basse sur un pactole en prenant le soin de déclarer officiellement environ 1,7 millions de dollars, un montant qui serait nettement inférieur à la somme découverte. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5549

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