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lundi 17 septembre 2007

POESIE D’OSWALD DURAND…HYMNE PRESIDENTIEL

Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves
Ce n'était pas pour se croiser les bras
Pour travailler en maîtres les esclaves
Ont embrassé corps à corps le trépas.
Leur sang à flots engraissa nos collines,
A notre tour, jaunes et noirs, allons!
Creusons le sol légué par Dessalines :
Notre fortune est là dans nos vallons.
CHORUS:
L'indépendance est éphémère
Sans le droit à l'égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!

Quoi de plus beau que ces fils de l'Afrique
Qui, trois cent ans dans tous les maux plongés,
Tournent leurs fers, leur carcan et leur trique
Contre la force et les vieux préjugés!
En bas voyez! c'est la noble bannière
Cernant les noirs qui vont mourir là-haut
Non! leur torrent avec Lamartinière
Descend fougueux à la Crête-à-Pierrot.

CHORUS:
Tout cela serait éphémère
Sans le droit à l'égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!

De Rochambeau les cohortes altières,
Quelques instants, suspendirent le feu
Pour saluer le Héros de Vertières,
Capois-la-Mort, grand comme un demi-dieu.
Vers le progrès crions comme ce brave
:"Noirs, en avant! En avant!"
Et bêchonsLe sol trempé des sueurs de l'esclave!
Nous avons là ce qu'ailleurs nous cherchons

CHORUS:
Sans quoi tout devient éphémère
Pas d'ordre et pas de liberté
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!

Sang des martyrs dont la pourpre écumante
A secoué nos chaînes et nos jougs!
Chavanne, Ogé, sur la route infamante,
Toi, vieux Toussaint, dans ton cachot de Joux
O précurseurs, dont les dernières fibres
Ont dû frémir, - vous les porte-flambeaux
-En nous voyant maintenant fiers et libres,
Conseillez-nous du fond de vos tombeaux!

CHORUS:
Votre bonheur est éphémère;
Ayez droit à l’égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre,
Il vous faut la devise austère:
Dieu! Le travail! La liberté!

A l’oeuvre donc, descendants de l’Afrique
,Jaunes et noirs, fils du même berceau!
L’antique Europe et la jeune Amérique
Nous voient de loin tenter le rude assaut.
Bêchons le sol qu’en l’an mil huit cent quatre,
Nous ont conquis nos aïeux au bras fort.
C’est notre tour à présent de combattre
Avec ce cri: "Le progrès ou la mort!"

CHORUS:
A l’oeuvre! Ou tout est éphémère!
Ayons droit à l’égalité!
Nous foulerons, plus fiers, la terre,
Avec cette devise austère:
Dieu! Le travail! La liberté!

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